Suite au vote d’hier soir d’un nouvel article, non prévu initialement par le Gouvernement, stipulant l’application d’une taxe de 1% sur le chiffre d’affaires des banques, compagnies d’assurance, sociétés opérant dans le secteur pétrolier et opérateurs télécom et ce, à partir du 1er Janvier 2019 (pour financer le déficit des caisses sociales), une estimation indépendante mesure l’impact autour de 105 Millions de DT sur la base des chiffres 2018 des entreprises visées. Cette énième mesure fiscale inflationniste utilisant le canal de l’impôt indirect (considéré injuste et inégalitaire) impactera in fine le pouvoir d’achat du client qui constatera un renchérissement de ses commissions bancaires, de ses polices d’assurance (automobile, vie, habitations, prévoyance etc) et son coût de communication téléphonique.
Pour prévenir l’effet inflationniste de cette nouvelle taxe, les prix de vente public de ses services doivent baisser de 1%. Une situation presque inespérée puisque, par exemple, dans le bancaire, l’évolution de l’Indice des Prix des Services Bancaires (IPSB) confirme une forte tendance haussière depuis des années. Elaborée par l’Observatoire de l’Inclusion Financière relevant de la Banque Centrale de Tunisie (BCT), l’analyse des résultats obtenus indique que l’évolution de l’IPSB entre 2010 et 2017 a été imprégnée par un renchérissement des prix des services bancaires par rapport à l’année de base. En effet, cet indice s’est accru de 65,8% entre 2010 et 2017.
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