Intervenu ce matin du 30 décembre 2024, sur les ondes de radio Express FM, le professeur universitaire en sciences économiques, Ridha Chkoundali a déclaré que l’annonce faite par la Banque centrale de Tunisie quant au maintien du taux directeur à son niveau actuel, est considérée comme une surprise. Il a rappelé à ce titre que la BCT avait fait part de son intention d’apporter sa contribution à la hausse du taux de croissance. De plus, il a expliqué que les raisons qui motivent la hausse de l’inflation sont en vérité liées aux obstacles à l’investissement privé. En effet, il est question de l’importante taxation, un climat des affaires hostile à l’investissement ainsi que la complexité des procédures administratives.
Dans le même sillage, Ridha Chkoundali a précisé que la principale source de croissance dans le pays est la demande intérieure soulignant par la même que la consommation privée représente plus de 70% du PIB de la Tunisie. Et l’invité d’Expresso de poursuivre que l’Etat a provoqué cette inflation précisant que la BCT a décidé de mettre en œuvre une politique de taux d’intérêt élevés assortie d’une approche monétaire vigilante à même de décourager l’investissement. Il a ajouté que la Banque centrale se confronte à des approches divergentes. En effet, l’institution doit mobiliser pas moins de 14 milliards de dinars en vue de garantir le financement des dépenses de l’Etat et ce, au dépens du financement du secteur privé.
En outre, Ridha Chkoundali a expliqué que la BCT adopte une approche qui exerce une forme de pression sur l'investissement privé à même d’abaisser les chances de créer de la richesse. De ce fait, l’approche mise en application par la Banque centrale représente un réel obstacle freinant la possibilité d’atteindre un taux de croissance de 3,2% au titre de 2025. Le professeur universitaire a décrit les politiques mises en place par l'État et la BCT comme étant contradictoires. Il a mis l'accent sur le manque de dispositifs tangibles pour réaliser un taux de croissance de 3,2% en 2025. Il a noté que la Loi de finances 2025 inclut une modification de l'échelle d'imposition des sociétés et se reposait surtout sur les emprunts nationaux pour couvrir les dépenses gouvernementales.
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