Intervenu sur les ondes de radio Express FM, le professeur universitaire en sciences économiques, Ridha Chkoundali a commenté quelques dispositions apportées dans le projet de loi de finances 2025. A ce titre, il a indiqué que la notion du “compter sur soi” adoptée dans la politique de l’Etat doit être revue. En effet, il a expliqué que ladite politique a été évoquée sur deux axes dans le PLF 2025, à savoir : le premier consiste à compter sur les ressources fiscales, le second à s’orienter vers l’endettement intérieur au lieu de celui extérieur. Ridha Chkoundali a indiqué que dans le cas où l’Etat envisage de compter sur les ressources fiscales, il faudra qu’il déploie des efforts en matière d’incitation à l’investissement privé ainsi que stimuler la croissance.
Dans le même propos, le professeur universitaire a souligné que l’augmentation de l’impôt n’entraîne pas une hausse des ressources fiscales et ce, au même titre que l’emprunt intérieur. En effet, il a expliqué qu’il y aura un manque au niveau des liquidités détenues par les banques de la place, à même de priver le secteur privé du financement de ses investissements. Et de poursuivre que recourir à l’emprunt direct auprès de la Banque centrale de Tunisie n’est pas non plus une idée brillante, au regard du fait qu’elle comporte d'importants risques dans le cas où les fonds ne sont pas alloués au financement de l’investissement mais plutôt des dépenses de consommation. Cela est d’autant important que l’Etat a l’ambition d’emprunter 21 milliards de dinars auprès des banques locales, soit un montant conséquent.
Par ailleurs, Ridha Chkoundali a estimé que la révision du tableau de l’impôt sur le revenu des personnes physiques est une erreur. Selon ses dires, l’objectif est de consacrer une équité sociale qui ne peut, cependant, pas se réaliser sans l’élargissement de la classe moyenne permettant la réalisation d’une croissance significative. Or, le professeur d’économie explique que la classe moyenne a été reléguée aux classes pauvres. De plus, il a souligné que ceux qui gagnent plus de 3000 dinars représentent les compétences tunisiennes qui sont en train de migrer à l’instar des ingénieurs et des médecins. Ridha Chkoundali a suggéré à ce propos qu’il fallait diviser la tranche au-dessus de 50.000 dinars à plusieurs tranches jusqu’à atteindre le seuil de 15.000 dinars et plus.
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