
Intervenu sur les ondes de radio Express FM, Abderrazek Houas, porte-parole de l'Association nationale des petites et moyennes entreprises (PME), a confirmé que de nombreuses entreprises en difficulté financière se trouvent dans une situation critique. Il a expliqué, à cet effet, que ces entreprises rencontrent des obstacles supplémentaires du fait du refus des banques publiques et privées de rééchelonner leurs dettes ou de leur accorder de nouveaux prêts, malgré la présentation de justificatifs valides concernant des chèques sans provision.
L’ANPME rappelle que la preuve valable, reconnue par la loi, constitue un moyen légitime de règlement ou un accord permettant d’apurer les engagements financiers et de régulariser la situation juridique du chef d’entreprise. Pourtant, de nombreuses banques persistent à ignorer cette disposition, invoquant la présence de chèques impayés pour refuser tout financement ou rééchelonnement de dettes.
Dans le même propos, le président de l'association a appelé le chef de gouvernement ainsi que la Banque centrale de Tunisie à intervenir d'urgence en vue de mettre fin à ces pratiques, qui contreviennent à l'esprit de la loi et nuisent à l'économie nationale. Il a également souligné que le soutien aux petites et moyennes entreprises est un pilier fondamental pour la relance du cycle économique et la réalisation d'un développement inclusif.
Par ailleurs, l’invité du Mag Express a expliqué que les banques justifient leur refus de financement par la crainte que les chefs d'entreprise, s'ils obtiennent un nouveau prêt, règlent des chèques sans provision pour éviter la prison, au lieu d'utiliser les fonds pour développer leur activité. Il a fait valoir que l'objectif du financement risque alors de passer du soutien au projet à l'évitement des sanctions pénales, au détriment du règlement des dettes et de la relance de l'entreprise.












































