Ali Koôli optimiste quant à un accord positif avec le FMI assorti d’un plan de réformes immédiat

Ali Koôli, ministre de l’Economie, des Finances et de l’Investissement a affirmé, au micro de radio Express FM, que le gouvernement projette d’effectuer une sortie sur le marché intérieur et extérieur en vue de renforcer les ressources propres dans la prochaine période. Cette sortie ne sera pas, selon les dires du ministre, compromise par la récente notation de l’Agence Moody's, expliquant que certes, elle ne facilitera pas l’opération de sortie mais elle ne l’empêchera pas pour autant.

En outre, Ali Koôli a expliqué que le gouvernement a œuvré de manière à ce que tous les engagements du pays en matière de remboursement de dettes, soient respectés courant le premier semestre de l’année 2021. Et d’ajouter que des négociations débutent avec le FMI en vue de trouver un accord, ce que le gouvernement réussira à faire selon le ministre, et disposer ainsi d’une aide supplémentaire. L’accord en question sera tributaire en l’occurrence d’une mise en place imminente d’un plan de réformes.

D’ailleurs, Ali Koôli se déplacera au 1er avril prochain à Washington dans le cadre des négociations avec le FMI, soulignant qu’il y a une grande volonté pour mener à bon port ces discussions et les assortir d’un accord sans pour autant qu’il soit question de consignes imposées par le FMI. Le ministre a ajouté que le gouvernement travaille depuis 4 mois sur un plan de réformes qui se tiendra sur une période allant jusqu'à 2024. Parmi les réformes à appliquer, la masse salariale figure en première place, Ali Koôli a expliqué à cet effet, que bien que jusque-là l’Etat est en capacité de payer la masse salariale, il n’en demeure pas moins qu’il est nécessaire de la compresser. De même en ce qui concerne le système de compensation qui soit être révisé de manière à être plus efficace et mieux ciblé.

Dans le même registre, Ali Koôli a indiqué qu’au titre de 2020, la masse salariale a été de l’ordre de 19,2 milliards de dinars tandis que les recettes fiscales ont été de 27,1 milliards de dinars, ce qui indique que la couverture des salaires se fait amplement. Cela ne devra toutefois pas empêcher la mise en place d’une restructuration de ladite masse afin de la compresser, ce qui sera d’ailleurs discuté avec le FMI. Dans un autre propos, Ali Koôli a expliqué que d’autres réformes se mettront en place dans les prochains jours à l’instar de la suppression des autorisations qui représentent un véritable frein au développement de l'investissement. Egalement, il est question de la création de trois agences publiques dont la mission sera de structurer et organiser à nouveau la gestion de certains postes tels que la gestion de la masse salariale et les participations de l’Etat dans les entreprises publiques.
 

© Copyright Tustex