Le ministre de l’Economie et des finances, Ali Kooli, a accordé une interview à l’agence Reuters, au cours de laquelle il est revenu sur la situation financière de la Tunisie cette année. Une situation qu’il estime difficile, mais cela ne signifie pas que la Tunisie n’est pas en mesure de payer les salaires ou de rembourser sa dette
En ce sens, le ministre a commencé par annoncer que la Tunisie va émettre des obligations d’une valeur de 3 milliards de dollars, en 2021, et se propose de renouveler certains accords de crédit existants tout en mettant en route des réformes économiques élargies.
En effet, le déficit estimé à 11,5 % du produit intérieur brut l’année dernière et la dette publique a atteint 90 % du PIB. C’est donc le moment ou jamais pour la Tunisie d’entreprendre des réformes pour réduire la masse salariale et la compensation élevées, mais également pour restructurer les entreprises publiques peu performantes.
En ce qui concerne la masse salariale du secteur public, le ministre de l’Economie et des finances a expliqué que le gouvernement envisage différentes façons de la réduire, comme de proposer un salaire légèrement inférieur pour des heures de travail fortement réduites, ou encore la possibilité de travailler à mi-temps et d’être payé un peu plus que la moitié du salaire.
Pour ce qui est de la compensation, des subventions ciblées comprendront la distribution de cartes numériques pour les Tunisiens à faibles revenus ainsi que d’autres mesures qui seront annoncées dans les mois à venir.
Par ailleurs, Ali Kooli a expliqué que la Tunisie souhaite un nouvel accord de garantie de prêt d’un milliard de dollars de la part des Etats-Unis, ce qui pourrait l’aider à garantir les 3 milliards de dollars d’émissions d’obligations. Le gouvernement espère également parvenir à un accord avec le Fonds monétaire international sur un nouveau programme de financement.
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