
La Banque mondiale (BM) prévoit une croissance moyenne de l’économie tunisienne de 2,4%, durant la période 2026–2027, soutenue également par les secteurs du tourisme et de l’agriculture, a relevé l’économiste pays pour la Tunisie à la BM, Lodewijk Smets, lors d’une table ronde tenue mercredi, 26 novembre 2025, pour présenter le Bulletin de Conjoncture économique pour la Tunisie intitulé «Renforcer les filets de sécurité sociale pour plus d’efficacité et d’équité Automne 2025»
Selon le rapport, la croissance économique devrait être modérée, à moyen terme (2026-2027) , en raison d’un contexte de financement contraint et d’obstacles à l’entrée sur le marché.
À court terme, l’incertitude croissante liée aux échanges commerciaux, la limitation des financements extérieurs et la poursuite de la réduction de la dépendance énergétique pourraient peser sur la croissance et la stabilité macroéconomique.
Les perspectives à moyen terme pourraient s’améliorer sensiblement si la Tunisie entreprenait des réformes visant à renforcer sa politique budgétaire, à moderniser ses entreprises publiques et à promouvoir une concurrence accrue.
Les finances publiques et la situation extérieure devraient se stabiliser à moyen terme, a souligné l’économiste.
A moyen terme, le déficit devrait légèrement diminuer pour s’établir à 4,4 % du PIB en 2027, grâce aux efforts déployés pour maîtriser la masse salariale et les subventions.
Pour l’année 2025, la BM prévoit un déficit budgétaire de 5,7 % du PIB, la croissance des subventions et de la masse salariale restant modérée et les recettes fiscales augmentent modérément.
Smets a rappelé que le gouvernement s’est engagé dans un processus d’assainissement budgétaire. Ainsi, le déficit budgétaire de la Tunisie est passé de 9% du PIB en 2020 à 6,3% en 2024, grâce à une combinaison de mesures visant les recettes et les dépenses.
Au cours des huit premiers mois de 2025, les recettes ont augmenté en glissement annuel, à la suite de mesures fiscales .
En outre, les autorités ont réussi à maîtriser la croissance de la masse salariale, qui demeure élevée par rapport aux normes internationales.
S’agissant de la dette publique, elle devrait diminuer marginalement, pour atteindre 83,6 % du PIB en 2027, contre 84,5 % en 2024.
Selon l’économiste, la dette publique tunisienne est passée de 68% du PIB en 2019 à 84,5% en 2025, s’appuyant de plus en plus sur le financement intérieur, ce qui montre que le gouvernement a réussi à stabiliser la dette publique, a-t-il conclu.
TAP
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