Moez Haddidan : La valeur des lettres de change a progressé de 59 %, s'établissant à 40 milliards de dinars

L'analyste financier Moez Haddidan a indiqué, au micro de radio Express FM, que l'utilisation des traites a augmenté de 161 %, passant de 1,3 million au cours des neuf premiers mois de 2024 à 3,4 millions sur la même période.

La valeur de ces lettres de change a également progressé de 59 %, passant de 25 milliards de dinars à 40 milliards de dinars durant cette période. Cela équivaut approximativement à la valeur des chèques émis au cours des neuf premiers mois de 2025, contre 90 milliards de dinars en 2024, soit une baisse de 58 %.

Dans le même registre, l’invité d’Express FM, a expliqué que l'ensemble des moyens de paiement a diminué de 15,5 milliards de dinars. Si tous les autres moyens de paiement ont progressé de 40 milliards de dinars, les transactions par chèque ont quant à elles reculé de 55 milliards de dinars. Certaines de ces transactions ont été remplacées par des paiements en espèces ou des paiements différés.

L'analyste financier a déclaré aujourd'hui, en outre, que le nombre des lettres de change a augmenté de 161 %, passant de 1,3 million au cours des neuf premiers mois de 2024 à 3,4 millions sur la même période cette année. En valeur, on observe également une hausse de 59 %, passant de 25 milliards de dinars à 40 milliards de dinars sur la même période. Ce montant est à peu près équivalent à celui des chèques émis au cours des neuf premiers mois de 2025, après avoir atteint 90 milliards de dinars en 2024, soit une baisse de 58 %.

Moez Haddidan a expliqué, par ailleurs, que tous les modes de paiement ont diminué de 15,5 milliards de dinars. Tous les modes de paiement, à l'exception des chèques, ont augmenté de 40 milliards de dinars, tandis que les transactions par chèque ont diminué de 55 milliards de dinars. Certaines de ces transactions ont été compensées par des paiements en espèces ou des paiements différés. Et de poursuivre que le taux de rejet des chèques s'élevait à 2,4 % au cours des neuf premiers mois de 2024, contre 4 % sur la même période en 2025. En valeur, ce taux a diminué, passant de 2,3 milliards de dinars à 1,6 milliard de dinars.

À l'inverse, le taux de rejet des lettres de change est resté supérieur à 8 %, mais leur valeur a augmenté, passant de 2 milliards de dinars en 2024 à 3,5 milliards de dinars au cours des neuf premiers mois de 2025.

De plus, le non-paiement des lettres de change a bondi de 72 %, tandis que celui des chèques a reculé de 30 %. Moez Hadidan a soutenu que le problème économique s'était déplacé des chèques vers les lettres de change, et a plaidé pour une réforme de la loi relative aux lettres de change. Il a d’ailleurs attribué l'augmentation du taux de rejets de chèques, malgré l'existence de la plateforme électronique Tunichek, au fait que la loi n'interdit pas l'émission ou la réception de chèques sans traitement préalable via cette plateforme. De nombreux utilisateurs continuent d'effectuer des transactions sans traitement électronique des chèques, mais le problème survient lorsqu'un chèque est ultérieurement rejeté, car la loi pénalise le bénéficiaire pour non-traitement électronique.

Dans la même veine, l’analyse financier a déclaré que le déclin de tous les moyens de paiement a affecté de nombreuses entreprises, notamment les PME, qui n'ont pas effectué d'achats ou les ont reportées, ce qui a un impact négatif sur l'activité économique et engendre des problèmes de liquidités. Il a estimé que le secteur le plus touché par la question des chèques est le commerce, qui a enregistré un taux de croissance d'environ 1,2 %, et qui aurait pu atteindre 2 % sans la législation relative aux chèques.

 

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