
Intervenu sur les ondes de radio Express FM, Ridha Chkoundali, professeur d'économie à l'Université de Tunis, a confirmé que le taux d'épargne national représente l'épargne totale de tous les acteurs économiques rapportée au revenu national brut disponible, tandis que le taux d'épargne de chaque acteur est calculé en fonction de son épargne rapportée à son revenu disponible.
A cet effet, il a expliqué qu'il n'est pas possible d'aborder la question du taux d'épargne en distinguant les entreprises financières et non financières, car leur consommation est intermédiaire et non finale. Par conséquent, le revenu disponible brut est égal à l'épargne brute pour ces deux types d'acteurs.
L'intervenant a souligné que le taux d'épargne ne s'applique qu'aux ménages et aux entités publiques, notamment les administrations centrales, régionales et locales, ainsi que les organismes de sécurité sociale tels que la CNSS, la CNRPS et la CNAM.
Dans le même propos, le professeur d'économie a souligné que le calcul est basé sur les comptes nationaux de l'Institut national de la statistique disponibles de 1983 à 2024, indiquant à cet égard que le taux d'épargne national a diminué régulièrement, passant de 23,5 % en 2001 à 5,7 % en 2024, en raison du ralentissement de la croissance du revenu national disponible par rapport à la croissance de la consommation, qui est restée plus rapide que celle des revenus ces dernières années.
Par ailleurs, Ridha Chkoundali a expliqué que le taux d'épargne des ménages était resté sensiblement le même qu'avant la révolution, oscillant entre 11,6 % en 2001 et 11,3 % en 2010, avant de diminuer progressivement pour atteindre 9,7 % en 2019. Toutefois, ces trois dernières années, ce taux a connu une chute brutale, passant de 8,6 % en 2021 à 2,5 % en 2024, en raison du ralentissement de la croissance des revenus des ménages, conjugué à une hausse continue de la consommation.
En outre, il a ajouté que ce recul explique la baisse du pouvoir d'achat des citoyens et son impact sur le niveau de vie, notamment pour la classe moyenne, les prix des produits de première nécessité comme la viande, les légumes et les fruits augmentant à un rythme supérieur à celui de l'inflation générale.
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