La signature de l’accord ALECA avec l’UE n’a pas fait que des heureux. Certaines voix pointent ainsi du doigt le fait que l’agriculteur tunisien sera le grand perdant dans la mesure où la Tunisie sera un marché ouvert aux produits agricoles européens, massivement subventionnés.
En ce sens, Abdelkhalek Ajlani, membre du bureau exécutif de l’UTAP, chargé de la coopération internationale, de l’exportation et du partenariat a invoqué la nécessité de mettre en place un programme national de mise à niveau du secteur agricole, pour le préparer à la concurrence avec l’Europe.
L’UTAP estime ainsi que cet accord constitue une forme d’intégration forcée, en raison de l’inégalité de fait existant, entre agriculture tunisienne et celle européenne. La Tunisie serait incapable de concurrencer l’Union européenne, laquelle a injecté 360 millions d’euros, pour soutenir l’agriculture européenne dans le cadre de son plan 2014-2020.
Il est à rappeler que l’accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA) avec l’Union Européenne, a fait l’objet d’un premier round de discussions, en avril 2016. Le deuxième round s’est tenu en mai 2018, alors que le troisième round de négociations est prévu pour les 10, 11, 12, 13 et 14 décembre 2018 à Bruxelles.
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