Chakib Bani, le rapporteur de la Commission des Finances au sein du Parlement, est revenu, au micro de radio Express FM, mardi 13 décembre 2016, sur les principaux axes de la loi de Finances 2017. Il a indiqué que cette loi a réussi le pari de faire adopter des dispositions importantes dont le but principal est la maîtrise de la masse salariale et le contrôle du déficit budgétaire. Chakib Bani a ajouté que le budget de l’Etat a été augmenté par rapport à 2016 pour passer à 32,5 milliards de dinars, bien qu’il ait été question d’une politique d’austérité. « Aujourd’hui, nous parlons d’une orientation du budget vers le développement de la valeur de 6 millions de dinars, ce qui représente un budget énorme. Cependant, le problème réside dans l’exécution des projets de développement. Nous espérons, en effet, avec ce gouvernement voir les taux de réalisation dépasser les 30 et 40% à cause de la bureaucratie» poursuit Chakib Bani.
Par ailleurs, en ce qui concerne les réformes liées à l’équité fiscale, aux professions libérales, au barème de l’impôt ainsi qu’à la lutte contre l’évasion fiscale, le rapport de la Commission des Finances a expliqué que celles-ci représentent les principaux éléments de la loi de Finances 2017. Chakib Bani a ajouté qu’en ce qui regarde la baisse des dépenses de l’Etat, elle pourra être concrétisée grâce à la maîtrise effective de la masse salariale qui est de l’ordre de 13,7 milliards de dinars. M. Bani a souligné, à ce titre, que l’accord signé par l’UGTT est un point d’honneur pour la centrale syndicale qui a accepté de rediscuter le report des augmentations salariales bien que l’accord ait déjà été signé par l’UGTT et le gouvernement.
Sur le plan de l’initiative du gouvernement basé sur l’association de toutes les professions libérales à un identifiant fiscal, Chekib Bani a parlé de « courage de la loi de Finances 2017 et de son aspect transversal ». S’agissant de la proposition du Front populaire qui interdit les transactions en cash pour une valeur dépassant les 5000 dinars, le président de la Commission des Finances a expliqué que l’article 34 de ladite loi avait déjà prévu cette disposition sous le gouvernement de Mehdi Jomâa.
Par ailleurs, Chakib Bani a indiqué que pas moins de 90% des Tunisiens appartiennent à la classe moyenne et la classe pauvre, deux classes caractérisées par un salaire net qui ne dépasse pas les 1900 dinars par mois. Pointant du doigt la baisse du pouvoir d’achat assortie de la hausse des prix, Chakib Bani a ajouté que ces deux classes connaissent une véritable situation difficile
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