Le professeur d'économie Ridha Chkandali a déclaré, ce mardi 16 mai 2023, au micro de radio Express FM, que l'augmentation du taux de croissance économique, atteignant 2,1 % au cours du premier trimestre 2023, reflète plusieurs points positifs, mais qu'elle cache également des points négatifs. Il a ajouté en outre, que les indicateurs de croissance sont liés aux indicateurs de l'emploi et du commerce extérieur. Dans le même propos, l’invité d’Expresso a évoqué les points positifs les plus importants, se référant à l'indicateur du taux de croissance élevé dans certains secteurs exportateurs et générateurs de devises étrangères, en plus d'un taux de croissance important dans le secteur du tourisme ainsi que le secteur du textile et de l'habillement.
Ridha Chkandali a également souligné une baisse du taux de chômage chez les jeunes femmes de 15 à 24 ans, de 3,8%, et une baisse du taux de chômage chez les titulaires de diplômes supérieurs. Il a évoqué un autre indicateur important à savoir : la diminution du déficit commercial de 4,4 milliards de dinars au premier trimestre 2022 à 3,8 milliards de dinars durant la même période de l'année en cours, outre l'augmentation du taux de couverture. Et de poursuivre que les points négatifs liés au taux de croissance annoncé, en indiquant que les exportations d'énergie ont considérablement diminué, à un taux estimé à environ 32%.
Par ailleurs, le professeur d’économie a également expliqué que le taux de croissance découle principalement d'une augmentation significative du volume des impôts nets des subventions, un indicateur qui n'existait pas à la même période en 2022. Ridha Chkandali a souligné par ailleurs, une augmentation du taux de chômage au cours du premier trimestre de l'année en cours de 15,2 à 16,1%, et le taux de chômage chez les jeunes hommes, de 15 à 24 ans, a augmenté de 3,7%.
D'autre part, l’invité d’Expresso a déclaré que le déficit commercial enregistré provient principalement de la Chine avec 1,9 milliard de dinars, 1 milliard de dinars de la Russie, et le même pourcentage de l'Algérie. Et d’ajouter que l'idée principale ne devrait pas être de penser que le BRICS compensera le Fonds monétaire international. Autrement cela représente un problème, et non pas une solution, car la Tunisie travaillera à réparer le déficit généré par les pays du BRICS. Et de souligner que le taux de croissance des exportations et des importations a considérablement diminué par rapport aux trois premiers mois de 2022, ce qui a affecté la croissance économique. En effet, le pourcentage des exportations ne s'est amélioré que de 10,9 %, contre 26,2 % en 2022, et les importations ont augmenté de 5,5 %, contre 29,6 % en 2022.
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