La ministre de l’Industrie, de l’Energie et des Mines, Neila Gongi, a déclaré dans une interview accordée à l’Agence TAP, que le secteur des hydrocarbures et produits pétroliers est l’un des secteurs les plus touchés en Tunisie par le conflit russo-ukrainien, dans la mesure où l’impact direct sur le budget de l’Etat est estimé à plus de 4 milliards de dinars.
Le conflit russo-ukrainien a causé une forte pression sur les achats non seulement des produits pétroliers mais également des engrais et des céréales en général, il s’agit d’un impact budgétaire supplémentaire.
La ministre a précisé que la hausse du prix du baril du Brent avec une moyenne à 101 dollars jusqu’au 4 avril 2022, se traduit par une hausse des besoins en subvention pour l’année 2022 de 8,164 milliards de dinars.
Les besoins de financements au rééquilibrage de la balance énergétique s’élevaient selon la loi des finances 2022, à 5,137 milliards de dinars avec comme hypothèse retenue un prix du baril à 75 dollars et un taux de change à 2,9 TND/USD. Alors que, toute hausse du prix du baril de pétrole de 1 USD et de 10 millimes au taux de change du dollar engendre une augmentation de la subvention à l’énergie, respectivement de 137 millions de dinars (MDT) et de 40 millions de dinars.
Face à la conjoncture actuelle, le département de l’Industrie œuvre avec le Groupe Chimique tunisien à chercher des fournisseurs auprès des pays du Golfe, en Indonésie, en Algérie pour remplacer les contrats signés auparavant avec la Russie.
Il est à rappeler que la Tunisie importe plus de 48% de ses besoins en produits pétroliers et en gaz naturel et la Société tunisienne des industries de raffinage (STIR) assure le raffinage de 30% des besoins du pays en la matière
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