Intervenu sur les ondes de radio Express FM, l'ancien directeur des politiques monétaires à la Banque centrale, Mohamed Salah Souilem a déclaré que les résultats de l'exécution du budget jusqu'au 31 mars 2023, se sont traduits par un excédent de 1,495 milliard de dinars, contre 276,4 millions de dinars pour la même période l'an dernier. Mohamed Salah Souilem a souligné à ce titre, que la Tunisie n'a pas été en mesure de mobiliser des financements extérieurs importants à l'exception de certains fonds destinés à des projets et non à l’appui du budget de l'État.
Par ailleurs, l’invité de l’Express Fm a expliqué que les hypothèses sur lesquelles était basé le budget de l’Etat, tel que le prix du pétrole à 89 dollars le baril, alors que le prix oscille actuellement entre 70 et 75 dollars, ont conduit à la réalisation d’un excédent dans le budget en plus de la baisse des dépenses destinées à la subvention des produits de base. Il a déclaré de même que la Tunisie a réalisé un taux de croissance de 2,1% au cours du premier trimestre de cette année, notant qu’elle est en mesure de finir l'année à des taux variant entre 2 et 3%, soit des taux meilleurs que les attentes initiales introduites dans le budget de l'Etat, ainsi que celles de la Banque mondiale et de Fitch Ratings.
Dans le même propos, Mohamed Salah Souilem a souligné que l'amélioration des perspectives de croissance contribue à améliorer la mobilisation des ressources fiscales, estimant que l'État n'a aujourd'hui pas beaucoup de marge de manœuvre, ce qui nécessite le renforcement des recettes fiscales et la réduction du déficit et des dépenses, de surcroît suite à la baisse de la notation de la Tunisie et l'impossibilité de parvenir à un accord avec le FMI.
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