Au siège de l’IACE, Monsieur Haykel Djerbi DG adjoint de la société
GIF Filter, a mené ce mardi 25 août une communication financière devant un petit nombre d’analystes et de journalistes de la place, une réunion qui fait suite à l’annulation de l’AGE censée délibérer sur l’augmentation de capital et prévue pour le 20 du même mois.
Le dirigeant a débuté par un bref rappel des caractéristiques de l’opération annulée et qui devait couvrir le besoin en fonds propres nécessaires pour une implantation industrielle en Algérie, une augmentation de 1,685 MD réservée au fonds Maghreb Private Equity Fund II géré par Tuninvest Finance Group. En juillet 2008, la loi de finance complémentaire algérienne entrée en vigueur un an plus tard a complètement modifié la donne. GIF Algérie devait être spécialisée dans la fabrication de filtres « écologiques » et assurer l’exportation vers la Tunisie, et en parallèle la commercialisation en Algérie des filtres certifiés fabriqués par l’unité tunisienne. Le texte en question est venu imposer une participation minimale de 51% pour les résidents algériens pour la création de toute entité industrielle, une taxe supplémentaires pour les importations qui, à partir du 02 août 2009, devront se faire exclusivement par lettre de crédit. Aucun autre moyen de règlement ne sera accepté. L’autre contrainte concerne le droit de préemption accordé à l’Etat algérien pour toute opération de cession. Dans un tel cadre législatif,
GIF Filter s’est retrouvé dans l’impossibilité de garantir la sécurité pour ses investisseurs d’où l’abandon de ce projet, pour le moment.
Mr Jerbi assure néanmoins que le dossier n’est pas définitivement classé, on attendra de voir ce que va apporter la nouvelle loi de finances 2010. Un des administrateurs de la société, représentant des petits porteurs, a affirmé que le marché algérien reste une des priorités pour
GIF Filter, reste à savoir par quelle voie le pénétrer, et l’idée d’une filiale commerciale n’est pas à exclure puisque les contraintes y sont nettement plus souples. Par ailleurs un nouveau plan d’exploitation sur les 5 prochaines années est à l’étude: il s’agit de redéployer les priorités de la société en vue de conquérir les marchés maghrébin et d’Afrique subsaharienne, le marché local n’étant pas un moteur de croissance avec un parc automobile étroit et qui croit au rythme de 3 à 4% l’an.
Pour ce qui est de la situation actuelle de la société, le leader de la filtration automobile en Tunisie, avec 49% de part de marché contre 35 pour son principal concurrent Misfat, opère rappelons le, sur un marché totalement ouvert dépourvu de droit d’entrée pour les produits d’importation et libre de tout contrôle technique. La société, qui a fait face à un premier trimestre difficile, a sensiblement redressé sa performance au 2éme trimestre (+16%) pour afficher une hausse de 5% sur le cumul des 6 mois avec un CA de 5,588 MD.
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