Dans son intervention, jeudi 12 mars 2009,
lors d'une conférence, organisée au Palais de Bardo, sur "la crise
internationale et ses répercussions" à l'initiative de l'association des
parlementaires tunisiens, M. Taoufik BACCAR, Gouverneur de la Banque Centrale de
Tunisie (BCT), a souligné que l'actuelle crise, dans sa troisième phase,
commence à affecter les sphères réelles de l'emploi et l'investissement. Et de
préciser que les pays émergents, même s'ils ne sont pas responsables du
déclenchement de la crise financière internationale, sont appelés à créer plus
de richesses afin de réduire l'impact de cette crise.
Il a fait savoir que les programmes de
sauvetage mis en place par les économies les plus touchées par la crise, et dont
le montant est estimé à 3 mille milliards de dollars, n'ont pas empêché
l'aggravation de cette crise . Le Gouverneur de la BCT a souligné que le monde
est désormais à la veille de l'émergence de nouveaux concepts qui concernent
essentiellement la restructuration du système financier international (révision
des méthodes de travail des institutions spécialisées : Fonds monétaire
international (FMI) et Banque mondiale) et le renforcement du contrôle et de la
régulation des marchés financiers . Sur le plan national, M. BACCAR a indiqué
que les mesures préventives engagées par la Tunisie, au cours de la première
phase de la crise (août 2007- septembre 2008), ont permis d'immuniser le secteur
financier et bancaire contre les effets pervers de la crise internationale et de
garantir une activité normale du marché monétaire et de la bourse des valeurs
mobilières de Tunis (BVMT) avec pour corollaire l'accroissement du capital
confiance des acteurs économiques dans la place financière .
Il a fait savoir que l'économie
tunisienne, fortement ouverte à l'international, n'est pas à l'abri de
l'actuelle crise. Les principaux secteurs exposés aux effets de la crise sont
les industries mécaniques et électroniques(IME), le textilehabillement et le
tourisme, a-t-il précisé . M. BACCAR a relevé que la stratégie arrêtée par le
pays pour suivre de près l'évolution de la conjoncture économique au double plan
national et international, est axée essentiellement sur le soutien des
entreprises en difficulté, l'amélioration de la productivité du tissu industriel
et l'impulsion des exportations
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