Les dirigeants de la société

ALKIMIA se sont réunis vendredi 24 avril, avec les analystes de la place au
siège de l’AIB pour revenir sur l’année 2008. Une année marquée par l’envolée du
prix de l’acide phosphorique qui a obligé la société à répercuter sur ses prix
de vente de STTP qui rentre pour 30% dans la constitution des détergents, d’où
l’écroulement de la demande.

  Les achats consommés d'

ALKIMIA se sont élevés en 2008 à prés de 168 MD, soit une hausse de 47% par
rapport à 2007.

ALKIMIA, qui a longtemps défendu la concentration de ses ventes sur les
trois grands noms de la détergence, s’est heurté à une forte baisse de la
demande (plus de 50% pour le seul P&G) avec l’émergence de substitut du STTP
notamment les polymères, ou la déformulation avec l’augmentation de la teneur en
carbonate au détriment de la qualité. La société a procédé à l’arrêt de la
production pendant le 4T 08, et un déstockage à perte de 14 000 tonnes pour un
stock de fin d’année évalué à 6 000 tonnes de STTP. Le chiffre d’affaires est
globalement en hausse, mais le résultat net en 2008 sera déficitaire, autour de
-2,9 MD.

 Pour ce qui est de ses perspectives d’avenir,

ALKIMIA change de cap, et se redéploye sur de nouveaux marchés : Iran,
Syrie, Egypte, et Afrique. Les producteurs de détergents autres que les trois
grosses multinationales représentent selon Monsieur ALI M’HIRI, des marchés
« stables », car incapables d’engager les énormes coûts de recherche et
développement pour remplacer du STTP. Le rythme des enlèvements devrait revenir
à la normale à partir de juillet 2009 et la société table sur 100 000 tonnes de
ventes, qui au prix moyen actuel de 700 dollars la tonne devrait engendrer des
bénéfices, sous réserves d’une nouvelle baisse des prix.

 Par ailleurs, la filiale algérienne, et en phase de
démarrage, avec un dépassement de 1 MD dans le budget et un retard de prés de 6
mois, les nouvelles lois sismiques en vigueur en Algérie obligeant la société à
engager de nouveaux travaux. L’Algérie représente un potentiel de 40 000 tonne
de STTP, dont la société compte bien profiter.

 L’autre projet concerne celui de Sebkhat Oum El Khialate
dans le gouvernorat de Tataouine, les études d’exploitabilité qui ont coûté prés
2 MD ont pris fin, et la société procédera très prochainement à la commande des
équipements pour un investissement total de 42 MD lequel pourrait être revu à la
baisse. La sebkha qui sera exploité en concession, permettra à

ALKIMIA de produire du sulfate de sodium, environ 100 000 tonnes que les
trois multinationales sont déjà prêtes à acheter. La croissance annuelle du
marché de sulfate de sodium est estimée à 5%. Le projet devrait être
opérationnel au 2éme semestre 2010.

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