La conjoncture
mondiale a été caractérisée, au cours des quatre premiers mois de 2009, par la
poursuite de la baisse de l’activité économique en dépit de l’apparition de
certains signes au cours de la dernière période qui pourraient augurer d’un
changement de tendance de l’évolution de l’économie mondiale.
Les
dernières prévisions du Fonds monétaire international tablent sur une
contraction du PIB mondial de 1,3% pour l’année en cours. La récession
touchera, principalement, les pays industrialisés en raison de
l’approfondissement des retombées de la crise financière et notamment la Zone
Euro (-4,2%).
Par
ailleurs, les fluctuations sur les marchés financiers se sont poursuivies tant
au niveau des taux de change que des indices des bourses mondiales.
Sur le plan
national, si la conjoncture économique est marquée par l’avancement de la saison
agricole dans des conditions favorables et par la stabilité du niveau général
des prix, les échanges commerciaux avec l’extérieur ont enregistré, en revanche,
une contraction sous l’effet de la baisse de la demande extérieure et du repli
des prix mondiaux, ce qui a affecté le rythme de l’activité dans les secteurs de
l’industrie et des services.
Au niveau
monétaire, l’agrégat (M3) et les concours à l’économie ont progressé, en mars
2009, de 2,9% et 1,7%, respectivement, par rapport au mois de décembre 2008.
L’excédent de liquidité bancaire s’est poursuivi, au cours du mois d’avril, et a
nécessité l’intervention de la Banque Centrale pour éponger une enveloppe
moyenne de 967 MDT. Au cours du même mois, le taux d’intérêt moyen sur le marché
monétaire a atteint 4,30% contre un taux directeur de la Banque Centrale de
4,50%.
Concernant
l’évolution du marché des changes, le dinar a enregistré, depuis le début de
l’année et jusqu’au 30 avril courant, une dépréciation de 6% par rapport au
dollar américain et une quasi-stabilité vis-à-vis de l’euro.
Pour sa
part, le taux d’inflation a diminué, au cours des trois premiers mois de 2009,
pour se situer à 3,2% contre 5,8% durant la même période de l’an passé.
A la lumière
de ces développements, le Conseil d’Administration a décidé de laisser inchangé
le taux d’intérêt directeur de la Banque Centrale et de maintenir la prudence
face à l’évolution de la conjoncture internationale, tout en mettant l’accent
sur l’importance de l’intensification du soutien à l’entreprise, notamment celle
exportatrice, et du suivi de la concrétisation des mesures décidées en sa
faveur, ainsi que des conditions de son financement.
Source: BCT