Publié le: 02/04/2021 - 16:43
Alerte AMS
Bassem Loukil, PDG du groupe LIG était l'invité ce mercredi sur Radio Mosaique fm, pour revenir sur la situation entre autres de la société AMS, à l'arrêt depuis le mois de mars 2020 et qui fait couler beaucoup d'encre dans la sphère boursière.
Rachetée à l'Etat pour 39 MD en tenant compte d'un passif de 38 MD en ...., les AMS sont spécialisées dans les produits en inox et la robinetterie. Le groupe a investi en tout 35 MD, dont 15 MD dans le cadre d'un programme de mise à niveau, depuis le rachat de la société et jusqu'en 2018, pour développer l'outil de production, a rappelé Bassem Loukil. Des CCL ont été réalisées pour alléger la masse salariale ramenant l'effectif de 660 à 428 agents. Lors de sa reprise par le groupe, la société réalisait 16 MD de revenus, et a atteint les 42 MD en 2017 a rappelé Loukil.
Les déboires de la société ont pris une nouvelle ampleur avec la fermeture de l'usine en mars 2020, en ligne avec les mesures du gouvernement pour limiter la propagation du virus COVID-19. La société n'a pas pu redémarrer son activité en raison de l'arrêt des approvisionnements depuis la Chine, a expliqué le responsable, et a dû continuer à payer ses employés avec une enveloppe mensuelle de 570 mille dinars sur les trois mois de mars, avril et mai.
Bassem Loukil a rappelé que par la suite, des négociations pour un recours au chômage technique ont été engagées avec la partie syndicale, et a conduit à un blocage à cause des salaires du mois de juin, alors que la société était encore dans l'impossibilité de reprendre son activité, toujours pour des raisons d'approvisionnement.
Loukil a surtout déploré le non-respect de l'accord sur le soutien COVID, et dont AMS n'a pas pu bénéficier malgré un montant de 5 MD alloué initialement.
Dans ce contexte, un autre désaccord a émergé avec les syndicats, lié cette fois au projet de restructuration à l'étude depuis 2018 et que la société a souhaité poursuivre. Il s'agit, rappelons le, de séparer les deux activités robinetterie et inox, deux activités non compatibles en tous points, circuit de distribution, polyvalence des employés, approvisionnements, etc., a rappelé Loukil. Des craintes sur l'intention du groupe de liquider l'activité robinetterie ont détérioré davantage le climat, ce à quoi Bassem Loukil a rappelé que cette activité génère entre 60 et 70% du chiffre d'affaires des AMS: sa fermeture n'aurait donc eu aucun sens, a-t-il ajouté, qualifiant la position des opposants au projet de "prétexte". Des réunions ont été organisées avec les employés, en présence des trois cabinets de conseil engagés pour les études sur le projet de restructuration pour en expliquer les raisons et objectifs. Le projet de restructuration comprenait également un programme de restructuration de la dette avec de nouveaux échéanciers.
Le projet a malgré tout avancé, a insisté Loukil, avec au mois de novembre 2020 des solutions concrètes convenues avec des investisseurs étrangers et même la CDC,: il reste donc d'actualité et un plan a été présenté qui donnera naissance à AMS Holding, AMS robinetterie et AMS Inox, en espérant qu'il soit relié par les employés et investisseurs "dans les quelques jours à venir", selon Loukil.
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