Le directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale, au Fonds Monétaire International (FMI), Jihad Azour, est revenu sur le rôle du Fonds pour soutenir les économies de la région depuis le début de la crise sanitaire mondiale liée au Covid-19.
Ainsi, le responsable du FMI explique que le Fonds a rapidement réagi, afin de venir en aide aux pays de la région MENA, particulièrement à ceux qui ont eu besoin de liquidité financière pour parer aux besoins sanitaires et sociaux liés à la lutte contre la Covid-19. Ainsi, plus de 17 milliards de dollars ont été accordés à une quinzaine de pays de la région MENA, ce qui représente une hausse de plus de 60% du portefeuille de financement du Fonds consacré à la région. Cette aide a été rapide, sans conditions et destinée exclusivement à limiter la propagation du virus.
En ce sens, dès l’apparition de la Covid-19, le FMI a fourni à la Tunisie un appui de 750 millions de dollars, sans conditions, afin de lui permettre de répondre aux besoins urgents de financement du budget et de la balance des paiements causés par la pandémie. Cela fait de la Tunisie le premier pays du monde ayant reçu une aide équivalente à sa quote-part. Il est à rappeler que la quote-part d’un pays membre détermine le montant maximum de ressources financières qu’il s’engage à fournir au FMI, ainsi que le montant de l’aide financière qu’il peut obtenir du fonds.
Le FMI a également procédé à l’ajustement des programmes de financement dans certains pays, à l’instar de la Jordanie, afin de lui permettre d’avoir plus de flexibilité en matière de dépenses sociales, et d’être en mesure de faire face à la pandémie. Le FMI a aussi fourni à l’Egypte un programme complémentaire de 5,2 milliards de dollars, afin de renforcer sa crédibilité au niveau des marchés financiers internationaux, en plus d’une assistance rapide pour la lutte contre la pandémie du Covid-19.
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