L’expert comptable et économiste, Anis Wahabi a indiqué, lors de son intervention sur les ondes de radio Express FM, que la décision du chef du gouvernement de ne plus s’endetter auprès de l’étranger a été imposée et non pas volontaire. En effet, il a expliqué qu’en réalité, l’étranger ne veut plus nous prêter de l’argent eu égard à la situation économique du pays. Et même si un pays ou une institution internationale accepte de nous faire des crédits, cela se fera à un coût très élevé selon les dires de l’expert. Par ailleurs, il a expliqué qu’en matière de mesures urgentes à entreprendre à ce titre, figure en premier la révision du système d’aide et de soutien aux entreprises dans le cadre de la crise sanitaire. Anis Wahabi a indiqué, à cet effet, qu’un seul critère a été pris en compte pour sélectionner ces entreprises à savoir : la baisse du chiffre d’affaires de l’ordre de 25% en mars et de 40% en avril en comparaison à l’année dernière. Selon l’expert comptable, ce seul critère est très insuffisant.
Dans le même registre, Anis Wahabi a expliqué que seulement 15.000 entreprises ont déposé leur demande d’aide sur la plateforme mise en place par le ministère des Finances. Le reste des entreprises n’a déposé aucune requête et ce, pour des raisons multiples à l’instar de la non actualisation des déclarations d’impôts. Également, certaines entreprises ne répondent pas au seul critère du chiffre d’affaires au titre de mars et avril car elles ne font pas de facturation mensuelle. Ces entreprises sont pourtant lésées par la crise sanitaire. Anis Wahabi préconise d’adopter le critère de chiffre d’affaires cumulé ou en glissement qui couvre jusqu’au mois d’août 2020 et décider par la suite des mesures de sauvetage urgentes au profit de ces entreprises. En outre, Anis Wahabi a appelé la Steg et la Sonede à tenir compte des difficultés des entreprises sinistrées et de proposer l'échelonnement de leurs factures. S’y ajoute l’appel à annoncer une tri-amnistie : une amnistie de change, une amnistie fiscale et une amnistie par rapport à la loi du blanchiment d’argent. L’expert comptable insiste sur le fait que les trois amnisties doivent être faites ensemble car chacune opérée à part ne donne aucun résultat probant.
Par ailleurs, et en ce qui regarde la nouvelle mesure fiscale portant sur l’augmentation de la retenue à la source de 20 à 35% sur les revenus des valeurs mobilières, Anis Wahabi a indiqué que cette mesure n’a aucun sens. Il a ajouté qu’il s’agit d’une autre forme d’impôt sur la fortune qui n’est guère salutaire. L’expert comptable a appelé le Parlement a supprimé cette nouvelle mesure fiscale ainsi que d’inciter le gouvernement a présenté une politique fiscale sur 5 ans afin de garantir une stabilité fiscale importante pour les entreprises.
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