Des baisses simultanées du taux d’investissement et du taux d’épargne ont été enregistrées ces derniers mois selon les résultats d’une étude de l’Institut tunisien de la Compétitivité et des études quantitatives, et publiée dans la Revue de la conjoncture économique (Mars 2019) de l’ITCEQ.
Ainsi, le taux d’investissement a baissé de 24% en 2010, à seulement 18,4% en 2018. Il est de l’ordre de 11% du PIB, pour le secteur privé (y compris le logement qui représente environ 6%) et autour des 7% pour le public. De même, le taux d’épargne est passé de 21,4% en 2010, à près de 8% en 2018.
Selon Zouhair El Kadhi, directeur général de l’ITCEQ et Férid Ben Brahim, directeur général de l’AFC (Arab financial consultants/Groupe ATB), le fait que les moyens d’épargne fassent défaut pourrait donc avoir un impact de premier ordre sur la croissance. En 2019, cette situation contraint l’Etat dans ses investissements par des dépenses courantes de gestion et des intérêts de la dette de plus en plus accaparantes. Le privé enregistre une baisse tendancielle de sa rentabilité avec des taux d’intérêt qui s’élèvent rapidement et les ménages sont touchés par les effets de l’inflation sur leurs épargnes.
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