L’expert-comptable, Anis Wahabi a indiqué, lors de son passage sur les ondes de la radio Express FM, qu’il trouve alarmant le chiffre communiqué par le directeur du CEPEX à savoir : un déficit de la balance commerciale de 18 milliards de dinars d’ici la fin de l’année 2018. Il a ajouté que la conséquence directe de cette situation sera la chute du dinar ainsi que la hausse de l’inflation. Anis Wahabi a regretté à ce titre l’absence d’une vision claire et de réformes structurelles, seuls vecteurs d’une sortie de crise. D’ailleurs, l’expert a expliqué qu’il existe une hémorragie de dispositions et de mesures dont le but est d’appliquer les réformes mais en réalité rien de cela n’est fait. Il a souligné que probablement ceux qui mettent en place ces mesures, sont très loin de la réalité du terrain.
Par ailleurs, et en ce qui regarde le projet de la loi de Finances de l’exercice 2019, Anis Wahabi a indiqué que de sa lecture du projet, il constate qu’il n’existe pas de « l’homme Economie en Tunisie ». Il a expliqué en outre que selon les prévisions, on devrait atteindre un taux de croissance de 3%. Or, ce taux ne sera pas suffisant ni même 4 ou 5% afin d’absorber le déficit budgétaire selon les limites imposées par le FMI. L’expert-comptable a précisé qu’il faudra mettre en place un programme économique qui sera susceptible de réaliser 7 ou 8% de croissance.
Dans un autre registre, Anis Wahabi a affirmé que l’export rencontre de nombreuses difficultés suite à la mauvaise gestion du dossier du blacklistage de la Tunisie par l’Union européenne. Il a souligné que l’époque de l’initiation à l’export appuyée par la Loi 72 est terminée. Aujourd’hui, a ajouté Anis Wahabi, l’exportation sera à même pied d’égalité que le marché local.
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