Dans un communiqué publié le 10 mars 2017, l'agence de notation Fitch Ratings est revenue sur le report du décaissement de la deuxième tranche de 320 M$ par le FMI au titre du programme tunisien de mai 2016, conséquences des retards des réformes au niveau notamment de la fonction publique et de la fiscalité, et qui accointent l'incertitude quant aux perspectives de financement de la Tunisie, selon l'agence, qui s'attend à ce que la masse salariale dans le secteur publique atteigne 15% du PIB d'ici la fin de l'année.
L'agence note que depuis, le gouvernement a mis en place un plan de départ volontaire pour la suppression de 10 000 emplois d'ici 2020, outre l'intention de céder les participations de l'Etat dans plusieurs sociétés dont les banques publiques. La prochaine mission du FMI à fin mars pourrait, en cas d'avancement des réformes, donner lieu au déboursement avant la fin du premier semestre 2017, souligne Fitch.
L'agence de notation s'attend par ailleurs à ce que le déficit se situe autour de 6% cette année, rappelant que le Tunisie devra emprunter l'équivalent de 7% du PIB sur les marchés internationaux et 2,8% sur le marché domestique. La Tunisie compte sur les financements multilatéraux pour couvrir ses besoins, rappelle Fitch Ratings, avec 640 M$ auprès du FMI, 500 M$ auprès de la Banque Mondiale, 300 M$ auprès de la Banque Africaine de Développement et 500 M€ auprès de l'Union Européenne. L'agence s'attend au maintien du soutien de la part des bailleurs de fonds à la transition en cours en Tunisie, mais les hésitations du FMI pourraient impacter les perspectives voire le coût des financements futurs.
L'agence qui a dégradé la note tunisienne en février, de 'BB-' à 'B+', en raison d'une croissance plus faible que prévue, estime que l'amélioration de la conjoncture sécuritaire sera de nature à normaliser les conditions d'évolution de l'économie.
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