Le parcours du TUNINDEX était assez accidenté dans une semaine gouvernée par l’incertitude. Après une baisse-surprise lundi, une autre plus aiguë jeudi, un fort rebondissement des industrielles a permis de ramener l’indice à 4 points de son plus haut du mois terminant à 1383,54.
Jusqu’à jeudi, la perte sur la capitalisation totale du marché s’élevait à 50 MD suite au repli massif de plusieurs valeurs vedettes en portefeuille. Le premier indice pondéré de la place a perdu plus de 14 points en quatre journées faisant resurgir les craintes d’une nouvelle moisson baissière. Vers la fin de la semaine, la conjoncture était plutôt carrossée en « V » grâce à SFBT qui a pu atténuer l’amplitude des baisses depuis le compartiment industriel déjà chahuté par la déroute de SIAME. SFBT qui s’enlisait sous les 160 DT mercredi, a terminé en forte hausse vendredi (+2%) pour limiter les dégâts après l’annonce de la date d’attribution prévue pour le 27 de ce mois. Le public qui montrait un appétit pour SIAME la semaine passée, s’est vite désintéressée de la valeur. Exposée à cette forte tension qui lui a coûté plus de 10% de sa valorisation en une semaine pour terminer à 44,700 DT, SIAME offre désormais une valorisation en ligne avec ses perspectives futures. Plusieurs observateurs confirment encore que le marché ne peut rendre l’action que plus attrayante en lui appliquant une plus forte décote. Sans doute que l’assiduité de la communication financière de la firme finira par méditer en sa faveur, fait-on ensuite remarquer.
TAIR a été particulièrement en verve jusqu’au milieu de la semaine réalisant un pic de 12,740 DT mardi (+4,42%) dans un échange de plus de 43.000 titres ravivé par certaines rumeurs. La hausse des cours a incité les investisseurs à réaliser leurs plus values entraînant le retour du cours à la case de départ. Les services qui reculaient de 1,2% sur la semaine ont enregistré le repli de SOTETEL qui débutera son émission en numéraire lundi prochain. A l’ouverture de Vendredi , le titre cotait 161 DT avant de rebondir vers la fin de la séance à 169,400 DT dans un ajustement technique de dernière minute. La physionomie reste toutefois assez négative par rapport à la semaine précédente avec un cours moyen pondéré de 165 DT contre 170,700 DT. A un niveau médian, le droit de souscription se rapprochera théoriquement des 36 DT. Les arbitragistes pourront trouver un territoire peaufiné pour sévir de nouveau avec un prix d’émission assez bas soit 30% du prix de marché.
Dans la distribution, les mouvements restent volatils avec l’appréciation de BATAM de 1,89% à 18,340 DT et la forte dépréciation de MAG GEN (-4,48%) à 12,800DT. SIMPAR, la seule firme de l’immobilier présente sur la cote a ajouté 4,79% pour finir à 17,500 DT retrouvant sa résistance principale de ces derniers 34 mois. Le titre a été catapulté par l’annonce d’une attribution gratuite réalisant son plus fort échange quotidien depuis le 2 février dernier avec 3.010 titre traités jeudi dernier.
SITEX, la meilleure performance du marché pour la deuxième semaine consécutive, gagnait 8% à 15,910 DT. Ce cours faisait réévaluer le fabricant de textile à sa valorisation de fin août 1997 soit plus de 36 MD,. L’histoire de son bénéfice par action est tout aussi éloquente. Après avoir passé de 2,8 DT en 1995 à 0,134 DT en 1998, Le BPA grimpait fortement à 3,450 DT l’année dernière. Du coup, SITEX s’est retrouvé dans le collimateur d’un public averti (généralement des institutionnels) enregistrant une explosion de son échange hebdomadaire, soit 0,217 MD de capitaux traités en une semaine contre 0,414 MD pour l’année 2000 entière. La raison de ce brusque attachement est que le cours se traite avec un P/E relatif de 40% présentant ainsi la plus forte décote du marché (60%).
L’ensemble du marché a échangé 8,3 MD dont la moitié est assurée par une poignée de titres : SFBT (9.346 titres et 1,5 MD), TAIR (111.313 titres et 1,37 MD) SOTETEL (5.143 titres et 0,8 MD) et SOTRAPIL(27.247 et 0,7 MD).
Numéro :
69
