Semaine au 01 octobre 2004.

Le
fait marquant de la semaine a été la publication des états
financiers au 31/12/2003 de la STAR
et ce, avec plus de huit mois de retard avec un résultat net déficitaire
de 14MDT. Ceci dit, ces états financiers ont fait l’objet d’une
réserve de la part du commissaire aux comptes qui a relevé une
insuffisance de provision pour sinistre à payer non vie. Cette insuffisance
est estimée à plus de 107MDT couvrant les exercices 2002 et antérieurs.
L’autre fait marquant de la semaine a été le défaut
de paiement sur l’emprunt obligataire « BATAM
1998 » qui a été justifié par le retard enregistré
dans la mise en œuvre du plan de redressement de la société.
Ceci dit, le CMF a autorisé un report d’une année sur ladite
échéance non honorée. Une question se pose aujourd’hui
vu l’engagement du système bancaire dans le plan de redressement
de BATAM,
quel sera l’impact sur la politique de provisionnement des banques tunisiennes
qui fournissent déjà un effort conséquent dans ce sens
?

Côté cours, après avoir débuté la semaine
dans le sillage de mouvements de prises de bénéfices et de corrections
sur quelques lignes classiques de la Cote, le marché a connu en fin
de semaine un retournement de tendance qui a permis d’effacer une bonne
partie de l’affaissement de quelques indicateurs sur la deuxième
moitié du mois de septembre. Ceci dit, le point d’inflexion de
la tendance a été le signal assez fort qui a été
enregistré mercredi sur la ligne SOTETEL.
Par ailleurs, l’indice de capitalisation – TUNINDEX – qui
a touché mercredi son plus bas niveau depuis fin avril dernier à
1312 points, a pu se redresser jeudi et limiter sa perte mensuelle à
0,19% et passer dans le vert vendredi avec un léger rendement hebdomadaire
de 0,33% au niveau de sa résistance intermédiaire à 1320
points. Concernant le volume d’affaires, il a totalisé plus de
6MDT dans des échanges assez sélectifs. D’ailleurs, près
de 65% du volume de transactions a été réalisé
sur quatre lignes de la Cote.

Le catalyseur du retournement de la tendance en milieu de la semaine a été
l’intérêt acheteur qui s’est manifesté mercredi
sur la ligne SOTETEL.
D’ailleurs, SOTETEL
a marqué vendredi un rebond hors fourchette de 4,83% et ce, pour des
échanges records de 13.118 titres passant du coup sa résistance
au niveau de la barre des 37 DT. Terminant la semaine sur de légères
opérations de prises de bénéfices assez individuelles,
SOTETEL
s’est installé vendredi à la tête du palmarès
des plus fortes hausses avec une progression hebdomadaire de 6,52% à
38,880 DT pour 21.886 titres qui ont changé de mains tout au long de
la semaine. Toujours dans les télécoms, « Tunisiana »
qui a honoré dernièrement la deuxième tranche de la licence
GSM en Tunisie, fêtera son premier millionième abonné
d’ici la fin de l’année. Un indicateur comme tant d’autres
qui affirme le trend haussier que connaît le secteur. Il est à
noter que l’opérateur GSM privé projette un chiffre d’affaires
annuel 2004 de 300MDT pour un résultat fort probablement bénéficière.
Ainsi, l’opérateur reste sur un parcours sans faute après
le résultat 2002 fort symbolique de 2MDT pour sa première année
d’exploitation.

Parmi les valeurs les plus échangées, aux côtés
de SOTETEL
mais aussi de SFBT
(+2,22% à 42,400 DT : 10.605 titres) qui a connu en fin de semaine
un niveau de rotation assez appréciable dans un mouvement de retour
sur repli technique, SOMOCER
a marqué jeudi un niveau d’échange record de plus de 64
mille titres témoin de l’intérêt de quelques investisseurs
notamment des étrangers. Ceci dit, SOMOCER
a terminé la semaine dans le vert à 18,500 DT, soit une hausse
hebdomadaire de 2,78% à 18,500 DT pour 94.185 titres traités.
Manquant d’appui en début de semaine, SOTRAPIL
qui demeure sur de bonnes performances intermédiaires comme en témoigne
la forte progression de 27% de son résultat net 1S04, a touché
un plus bas à 14 DT avant de rebondir sur les deux dernières
séances et clôturer au niveau de la barre des 15 DT, soit son
plus haut niveau depuis le 29 janvier 2004. Il est à noter que la SOTRAPIL
bénéficiera pendant les années à venir des deux
projets : (1) le pipeline « JET » dont le début d’exploitation
a été programmé avant la fin de l’année
en cours et (2) le grand pipeline Skhira – le Sahel dont le début
d’exploitation est prévu pour début 2006. A rappeler que
les composantes du schéma de financement de ces projets ne sont toujours
pas connues pour pouvoir exprimer une opinion sur l’évolution
des résultats futurs.