Le Conseil d'administration de la BCT réuni le 25 décembre 2013, a procédé à l’analyse des évolutions récentes et des indicateurs économiques, financiers et monétaires à l’échelle nationale.
Concernant l’économie nationale, et lors de l’examen de l’activité des principaux secteurs économiques, le Conseil a relevé une décélération du rythme de la production industrielle où la hausse de l’indice général de la production s’est limitée, au mois d’août 2013, à 0,3% en glissement annuel, contre 4,2% une année auparavant, suite notamment à une contraction de la production non-manufacturière. En revanche, le Conseil a souligné l’évolution positive des exportations, à la fois, des industries du textile, habillement, cuir et chaussures, et des industries mécaniques et électriques, outre la reprise des importations des matières premières et demi-produits. Par ailleurs et concernant les services, le Conseil a constaté un repli des indicateurs touristiques au mois de novembre 2013, parallèlement à l’activité du transport aérien.
S’agissant de l’inflation, le Conseil a souligné la stabilité de l’évolution de l’indice général des prix à la consommation pour le troisième mois consécutif, au niveau de 5,8%, en glissement annuel, au mois de novembre 2013, portant le taux d’inflation moyen à 6,1% durant les onze premiers mois de 2013, contre 5,5% au cours de la même période de l’an passé. Du côté de l’inflation de base, (c.à.d. hors prix des produits encadrés et frais), ce taux a enregistré une baisse relative de son rythme d’accroissement pour s’établir à 6,7% en glissement annuel en novembre 2013 contre 6,9% en octobre.
A ce titre, le Conseil considère que les niveaux actuels des prix constituent l’un des principaux facteurs de tension sur les équilibres financiers, étant signalé que certains indicateurs signalent le risque d’une poursuite des pressions inflationnistes au cours des prochains mois.
Lors de l’examen des statistiques relatives au secteur extérieur, le Conseil a exprimé sa préoccupation concernant les pressions continues sur l’équilibre des paiements courants, ce qui a porté le déficit courant à 7,1% du PIB au cours des onze premiers mois de l’année en cours contre 7,6% un an plus tôt, et ce, en relation avec la persistance du déficit commercial à un niveau élevé, avoisinant 958 MTD par mois, en dépit d’une baisse de 1,5% enregistrée par rapport à la même période de 2012.
Cependant, les répercussions de ce déficit sur les réserves en devises ont été atténuées par le recours à la mobilisation de ressources extérieures conjuguée à l’amélioration des flux des investissements directs étrangers sur la période de 12,5%, ce qui a porté les avoirs nets en devises à près de 11.736 MTD ou l’équivalent de 108 jours d’importation en date du 24 décembre 2013, contre 11.324 MDT et 103 jours au terme du mois de septembre dernier.
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