L’assemblée Générale de CIL, tenue le 22 mai 2003 au siége de la compagnie, a été une occasion pour les quelques présents pour en savoir plus sur la situation actuelle et les objectifs futurs de la compagnie.
Avec un encours de crédits en évolution de 14% en 2002 à 147,2MDT, la crainte pour CIL que le stock additionnel de Créances délictueuses ne soit assez lourd pour être bien géré, a été amplement débattue. La société a bien précisé que son effort de provisionnement à été ramené à des niveaux plus soutenus au cours de l’année précédente pour se prémunir contre le risque de défaut supplémentaire qui peut émerger de ces engagements. Historiquement plus exposée au secteur immobilier, CIL a tenu à préciser qu’elle a limité ses interventions et répartit prudemment ses risques sur les tickets de taille moyenne avec des engagements de durée moyenne de 7 ans, gardant cependant un œil vigilent sur l’évolution des encours attachés à tous les secteurs, dont l’immobilier qui contribue à prés de 30% dans le total. Cet encours reste, toutefois, moins sensible aux cycles économiques, beaucoup moins, que les autres secteurs qui ont atteint leurs seuils de saturations à l’égard du secteur de transport. Les difficultés subies par les agents économiques en 2002 ont, précise-t-on du côté de CIL, affecté plus lourdement les secteurs autres que l’immobilier, entraînant d’une part l’élargissement de la base de calcul des provisions requises et d’autre part, la baisse du rendement global. Reste que CIL jouit toujours d’un ratio CDL parmi les plus bas du secteur avec 17,1% contre 24% pour la moyenne de l’industrie. Il y a lieu de relever qu’au gré de ce bon classement en matière de risque, le même ratio a marqué une nette dégradation par rapport à 2001, affichant dans le passé 11,4%. La société déclare vouloir oeuvrer désormais dans le but de faire améliorer son ratio CDL, voire le ramener vers un objectif d’un seul chiffre. Il a été précisé que le volume des CDL, qui a atteint prés de 29MDT à fin 2002, a agi sur la proportion couverte par les provisions qui baissa à 40,3% contre 50% en 2001. La norme internationale qui est de 75% serait dans la ligne de mire de CIL à condition que le produit net de leasing suive le mouvement haussier, comme en 2002, pour permettre un provisionnement suffisant. Une évolution du résultat d’exploitation et du résultat net pourrait être envisageable si la société arrive à mener à bien son plan d’économies de charges et surtout à maîtriser ses créances classées. Notons que le taux effectif global qui constitue le paramètre principal indiquant le rendement moyen de l’encours financier chez une société de leasing est compris entre 11 et 12% pour le cas de CIL, soit un taux conforme aux normes d’usage.
Abordant le volet financement de l’activité, le directeur Général de CIL, a évoqué les difficultés subies lors de la récente sortie de la société sur le marché financier. L’insuffisance de ressources longues a conduit à l’accroissement des concours bancaires courants, passant rapidement de 54,4MDT au 31/12/2001 à 76,5MDT à la clôture de l’exercice écoulé. La société compte de nouveau lever 50MDT sur le marché obligataires pour consolider ses ressources durables même si elle demeure convaincue de sa capacité à reconduire les accords revolving de financement court qu’elle a passés avec ses partenaires bancaires. CIL table beaucoup plus sur la réduction de ses charges pour améliorer ses marges finales. Même si quelques prémices d’une reprise commencent à se faire sentir, le secteur du leasing reste sur un début d’année très difficile avec une régression des mises en forces au premier trimestre 2003. La société qui compte servir 1,5DT à partir du 13 juin prochain, a réalisé un bénéfice net de 2,2MDT contre 2,8MDT en 2001.