L’Assemblée Générale Ordinaire de la STB s’est tenue le 30 juin 2011 devant une assistance nombreuse, regroupant prés de 62% du capital de la doyenne des banques de la place, une session présidée par Mme Samira Ghribi, nouvellement nommée à la tête du Conseil d’Administration.
Revenant sur les performances en 2010, la banque a constaté un accroissement de ses crédits de 11.6% à 5352 MDT et ses dépôts de 16.6% à 5010MDT. La structure des dépôts affiche à fin 2010 une part de 29,6% des dépôts à terme qui ont gagné 36,3% dur l’année 2009. La Banque accuse cependant une baisse de 0,63% de son PNB à 242,8 MD, essentiellement due au repli des revenus sur portefeuille-titres de 12.5% à 23MD. Parallèlement, les charges opératoires ont évolué de 4,6% à 118 MD. Le coefficient d’exploitation a été de 48.6% contre 46.1% une année auparavant.
La Banque a également constaté un taux de CDL de 21,1%, le plus élevé du secteur bancaire, contre 19,5% en 2009, avec des engagements liés aux clans Ben Ali/Trabelsi de 205 MD, couverts seulement à hauteur de 12,5% ce qui fait baisser le taux de couverture de 49,7 à 43% dans le même intervalle. La STB continue de trainer les créances malades du secteur touristique, aggravées par les difficultés, la banque détenant dans son portefeuille 46,3% des créances classées du secteur. Le résultat net de la STB a de son coté subit le poids du provisionnement supplémentaire de 37 MD pour descendre à 14,8 MD, en baisse de 63% en glissement annuel.
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Les actionnaires ont également appris qu’un redressement provisoire a émané du contrôle fiscal auquel la banque est sujette, d’un montant de 31,7 MD pour lequel une provision de 5 MD a été constituée, en attendant le jugement d’appel.
L’intervention des commissaires aux comptes n’a par ailleurs pas manqué de réserves, notamment sur certains comptes de correspondants d’actifs et de passifs dont les travaux d’analyse et de justifications étaient encore en cours au 31 décembre 2010 , de même que l’absence d’un inventaire exhaustif des garanties, et des justificatifs des mouvements sur le compte des réserves pour fonds social. Une des réserves a également concerné l’absence de provisions pour indemnités de départ à la retraite relatives à la convention collective qui prévoit des indemnités de l’ordre de 15,8 MD. Par ailleurs concernant la non constatation de provisions pour dépréciation de la participation de la STB dans la BFT, le CAC a répondu à la question en évoquant l’absence d’éléments probants qui pourraient renseigner sur la situation réelle de cette banque.
Enfin, concernant les perspectives, le management est limité par le manque de visibilité sur l’évolution de la conjoncture économique encore marquée par l’attentisme, notamment quant aux niveau des investissements des entreprises.
