L'ONU alerte à son tour sur une récession mondiale

Après l'OMC et la Banque Mondiale,  la Conférence des Nations unies sur le Commerce et le Développement (Cnuced) a alerté sur une récession mondiale. L'organe subsidiaire de l'Assemblée générale de l'ONU, estime que la poursuite de la hausse des taux dans les pays riches à un rythme estimé trop soutenu risque d'aggraver la pauvreté dans les pays émergeants. 
 
Alors que le FMI donne la priorité à la lutte contre l'inflation, l'agence onusienne craint à moyen terme une récession et une stagnation pour les pays développés et une aggravation de la crise mondiale de la dette qui pèsera sur les économies en développement. Selon la CNUCED, 58 millions d'africains pourraient tomber dans l'extrême pauvreté. 
 
Pour 2022 et 2023, la CNUCED table sur une croissance de l'économie mondiale de 2,5% et 2,2% laissant le PIB réel encore en dessous de sa tendance pandémique à la fin de l’année prochaine. L'Afrique devrait selon les prévisions enregistrer un ralentissement de la croissance à 2,7% cette année, et 2,4% en 2023, contre un rebond de 5,1% l'année dernière. 
 
Le rapport constate que 60% des pays africains à faible revenus sont déjà en situation de surendettement où risque de l'être. Selon la secrétaire générale de la CNUCED,  Rebeca Grynspan, la situation est particulièrement dure dans certaines parties de l’Afrique de l’Est et de l’Ouest en raison de l’insuffisance de la production agricole, des multiples saisons de sécheresse et de la persistance des conflits, qui viennent s'ajouter au renchérissement des produits alimentaires directement lié à la guerre en Ukraine. 
 
Globalement, la CNUCED place 48 pays en développement dans le groupe des pays fortement exposés à des chocs économiques multiples. L'agence espère un réajustement de trajectoires dans les politiques monétaires et économiques des pays avancés pour orienter l'économie mondiale dans la bonne direction. 

Themes :

© Copyright Tustex