Dans un rapport sur la conjoncture économique en Tunisie, la Banque Mondiale a dit s'attendre à un rythme de croissance légèrement inférieur aux prévisions antérieure. La croissance du PIB devrait se situer à 2,7% en 2022, avec le maintien de la moyenne de 0,8 points enregistrée entre le deuxième trimestre 2021 et le deuxième trimestre 2022.
La banque mondiale estime qu'un scénario, plus optimiste mais moins probable, reste possible si l'on revenait à la tendance d'avant-guerre de 1,27 points, enregistré entre le T2 de 2021 et le T1 de cette année.
En revanche, le taux de croissance pourrait reculer à 2,4% en 2022 si la baisse de la demande provenant du vieux continent venait à se confirmer, avec en plus l'impact des pressions sur le budget.
Selon les prévisions de la banque mondiale, le déficit budgétaire pourrait atteindre 9,1% en 2022, contre 7,4% l'année dernière, avec une masse salariale incompressible et les pressions découlant de la hausse des prix mondiaux. Rapportée au PIB, la masse salariale devrait représenter 14,9% cette année, contre 15,4M en 2021 selon le rapport.
La banque mondiale estime par ailleurs, que les recettes fiscales devraient progresser de 15% cette année, contre une croissance de 12% enregistrée en 2021, grâce aux mesures décrétées par le gouvernement, et se rapportant notamment aux impôts indirects, à savoir entre autres les taxes sur les produits de l'énergie, le tabac, les boissons alcoolisées et certains produits comme les téléphones portables, les cosmétiques...
Les dépenses d'investissements devrait connaitre une baisse de 12% en nominal cette année, et ne représentent en 2022 que 7,9% du total des dépenses publiques, contre 18,3% en 2017.
Le rapport indique que la dette tunisienne devrait monter à 114 milliards de dinars cette année, représentant 78,3% du PIB.
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