Tunisie : L’incertitude entourant la trajectoire de l’inflation demeure assez élevée selon la Banque Centrale

La Banque Centrale a publié, sa note sur les les évolutions économiques et monétaires et les pespectives à moyen terme, à la lumière des chiffres du premier timestre et des données mises à jour à fin mai.

 

Selon les derniers chiffres communiqués par l’INS, l’activité économique s’est légèrement améliorée au T1-2021, en évoluant de +0,3% en V.T, aux prix

constants de 2010, après -0,3% au T4-2020. En glissement annuel, la croissance demeure en territoire négatif pour le cinquième trimestre consécutif (-3,0% après -6,0% un trimestre auparavant). Aux prix de l’année précédente, la croissance s’est établie à +0,1% en V.T et à -3,0% en glissement annuel. 

 

L’analyse sectorielle montre que l’essentiel de la croissance au T1-2021 a été généré par les industries non manufacturières (+0,7pp) et, à un moindre degré, par les industries manufacturières (+0,3pp). Les impôts nets de subventions et les services d’intermédiation financières indirectement mesurés (SIFIM) ont contribué positivement à la croissance globale, respectivement de +0,5pp et +0,1pp.

 

D'un autre coté, Sur un an, l’inflation s’est stabilisée, en mai 2021, au même niveau du mois précédent, soit à 5,0% contre 6,3% une année auparavant. Cette évolution porte la marque principalement, de l’affermissement aussi bien de l’inflation sous-jacente « hors produits alimentaires frais et produits à prix administrés »

(5,1% après +5,0%) que celle des produits alimentaires frais (+6,4% après +4,3%), dont les effets ont été neutralisés par le ralentissement des prix des produits administrés (+4,0% après +5,3%). 

 

En ce qui concerne les finances publiques, Le solde budgétaire s’est réduit à -1.219 MDT, à fin avril 2021, contre -2.305 MDT un an auparavant

. Cette amélioration a résulté de l’effet conjugué de la hausse des ressources propres de l’Etat et de la diminution de ses dépenses.

 

Au niveau des ressources de l’Etat, les recettes fiscales ont avoisiné les 10 milliards de dinars, à fin avril 2021, en hausse de 20,2% en G.A. (ou +1.670 MDT) par rapport à leur niveau à fin avril 2020, favorisées essentiellement par la hausse des recettes d’impôts indirects de 27,6% (ou +1.260 MDT). Dans le détail, l’amélioration des recettes d’impôts indirects est due à la progression des recettes de la TVA (+33,4% ou +706 MDT), des droits de consommation (+21% ou +178 MDT) et des autres impôts indirects (+22,8% ou +284 MDT).