Tunisie : Fitch Ratings s'attend à un accord avec le FMI avant la fin de 2022

Dans un communiqué du 28 juillet, l'agence de notation Fitch Ratings a dit s'attendre à un accord entre la Tunisie et le FMI sur le nouveau programme d'appui avant la fin de l'année. L'agence estime que les bailleurs internationaux restent disposés à soutenir le pays après l'approbation de la nouvelle constitution par référendum. 
 
La nouvelle constitution, de par les pouvoir qu'elle confère au président de la république, pourrait renforcer sa capacité à poursuivre son agenda législatif, au détriment des équilibres au sein du système politique, a indiqué Fitch. L'affaiblissement du parlement renforce d'au autre coté la position des syndicats en tant que principal centre de pouvoir alternatif face au président, indique le communiqué de Fitch. 
 
Les créanciers officiels restent prêts à fournir le soutien nécessaire pour le pays, estime l'agence américaine, dans la mesure où ils perçoivent ce soutien comme un renforcement de la stabilité dans la région, et un moyen de contenir les flux migratoires en méditerranée. L'agence rappelle que des décaissements récents en faveur de la Tunisie, provenant de l'UE et de la Banque Mondiale, on permis d'atténuer les pressions supplémentaires créées par la hausse des prix du pétrole et des céréales, liée à la guerre en Ukraine. Un accord avec le FMI reste toutefois primordial pour beaucoup de partenaires financiers de la Tunisie, ajoute Fitch.
 
L'agence rappelle que les services du FMI ont achevé une mission en Tunisie, annonçant le 19 juillet "des progrès satisfaisants" sur les paramètres d'un plan de réformes lors des discussions avec les autorités. Selon Fitch, un accord avec le FMI pourrait être conclu sans consentement préalable de l'UGTT. L'opposition de l'union syndical pourrait toujours constituer un obstacle à un deal avec le FMI, estime néanmoins Fitch Ratings. L'UGTT a exprimé sa disposition à travailler avec le gouvernement sur la définition des réformes, mais s'oppose à des éléments clés de ces dernières et a fait part de quelques inquiétudes sur le nouvel ordre institutionnel. Une forte opposition sociale pourrait donc toujours retarder un accord avec le Fonds et diminuer la capacité du gouvernement à maintenir l'execution du programme sur la bonne voie. 
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