Taoufik Baccar, ancien ministre et gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie a indiqué, au micro de la radio Express FM, qu’il est indispensable de travailler sur la restructuration du secteur bancaire eu égard au fait que le nombre des banques en Tunisie est élevé. L’invité de l’Expresso a appelé à s’orienter vers la création des pôles financiers et bancaires tout en continuant à contrôler le taux d’endettement public qui s’articule autour de 71%. S’ajoute à cela l’amélioration aussi bien du rendement des banques de la place que de la qualité des services. Taoufik Baccar a expliqué que l’Etat s’est désormais engagé dans le prélèvement d’un taux de 35% des recettes globales afin de pouvoir “survivre”, une situation engendrée par des recrutements excessifs et une hausse des dépenses de manière générale.
Dans le registre du projet de Loi de finances de l’exercice 2019, Taoufik Baccar a estimé qu’il existe une certaine fragilisation au niveau des équilibres budgétaires étant donné que le projet de Loi de finances a été élaboré sur l'hypothèse d’un baril de pétrole de 75 dollars. Il a souligné que toute augmentation de 1 dollar coûtera 128 millions de dinars. Par ailleurs, Taoufik Baccar a appelé à une bonne réflexion avant de prendre certaines décisions telle que celle relative à la création de la banque des régions.