Le ministre de l'Economie et de la Planification, Samir Saïed a déclaré, sur les ondes de radio Express FM, vendredi 24 juin 2022, que la priorité la plus importante du gouvernement est le programme national de réforme, qui est devenu urgent, nécessaire et extrêmement important, son objectif principal est de restaurer la viabilité financière de la Tunisie. Il a ajouté que le pays a longtemps vécu au-delà de ses capacités, et l'Etat a consommé plus que sa capacité fiscale et ses importations ont dépassé ses exportations, ce qui a généré un déficit et une dette qui ont terni l'image de la Tunisie et créé des difficultés financières.
Samir Saïed a indiqué que tous les ministères ont travaillé sur ce programme de manière participative avec la contribution de diverses organisations professionnelles qui ont contribué à la mise en place d'un programme de réforme systématique qui permettrait au pays de retrouver le droit chemin d'ici 4 à 5 ans au plus tard. Il a souligné que la position du FMI quant au programme était positive, après avoir exprimé sa volonté d'accompagner la Tunisie dans la mise en œuvre de celui-ci. Et Saïed d’ajouter que le gouvernement est déterminé à mettre en œuvre des réformes dans tous les domaines en parallèle.
Le ministre de l’Economie a déclaré, dans le même sillage, que les réformes sont solidaires et non douloureuses, indiquant que le système de compensation ne sera pas annulé mais plutôt dirigé vers ceux qui le méritent, un nouveau système sera installé en coopération avec le ministère des Affaires sociales, et qui fonctionne selon une base de données. Il a d’ailleurs atteint des stades avancés. Samir Saïed a souligné que l'augmentation des prix se fera après avoir dirigé la subvention vers ses bénéficiaires et pas avant cela, soulignant que le pouvoir d'achat a régressé et qu'il n'y aura de ce fait aucune tendance à le mettre davantage sous pression.
Par ailleurs, le ministre de l’Economie a expliqué que des travaux étaient en cours pour libéraliser l'économie, développer la richesse et la répartir équitablement entre les différentes couches de la société. Il a indiqué qu’un travail a été fait sur le plan 2021/2025 car il n'existait pas auparavant. De plus, le programme 2025/2030 sera discuté dans les prochains jours. Il a ajouté que les capacités de l'État sont aujourd'hui limitées et qu'il est nécessaire d'évoluer vers un partenariat entre les secteurs public et privé pour achever les projets d'infrastructure, réaliser la croissance et surmonter le déficit budgétaire.
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