Le vice-président de la Banque européenne d'investissement (BEI), Ricardo Mourinho Félix a indiqué, en marge de la Conférence euro-méditerranéenne tenue à Barcelone, que la Tunisie possède un potentiel de haut vol qui reste à exploiter et qui consiste en sa population jeune à l’opposé des pays de l’Union européenne. En effet, ces derniers connaissent un vieillissement démographique qui se poursuit depuis des années. Intervenu au micro de radio Express FM, Ricardo Mourinho Félix a expliqué que le meilleur investissement à entreprendre est celui qui se fait dans le secteur de l’éducation et c’est pourquoi la BEI a offert son soutien à la Tunisie dans ce domaine.
A ce titre, le vice-président de la BEI a indiqué que l’éducation et l’innovation représentent le véritable investissement permettant d’assurer le transfert des connaissances et de l’apprentissage nécessaires à la nouvelle génération. En effet, il est question d’utiliser ces compétences dans le but de diriger à bon escient le pays et ce, pas uniquement sur le plan politique mais également économique, social et culturel. D’après les dires de Ricardo Mourinho Félix former les futurs dirigeants est ce qui peut être le meilleur investissement qui peut être entrepris par de nombreux pays dont la Tunisie. Et de poursuivre que le plus grand défi qui s’impose aujourd’hui en vue de réaliser le développement est le renforcement des capacités des institutions dans un cadre flexible et ouvert à même de garantir les droits des travailleurs, des femmes, de la propriété intellectuelle ainsi que du secteur privé. Cela permettra par la suite d’asseoir la stabilité financière, économique et politique.
Dans le même sillage, Ricardo Mourinho Félix a fait part de l’accord de financement scellé entre la Tunisie et la BEI dans le secteur de l'Éducation avec un montant total d'investissement estimé à 80 millions d’euros. Cette enveloppe permettra la réhabilitation de 256 établissements d’enseignement et la construction de 21 écoles au cours de la première phase du projet et de 80 nouvelles écoles dans une deuxième phase.
