Réalisé dans le cadre de la 2ème phase du projet “Switch Med”, une analyse de la chaine des valeurs en aquaculture en Tunisie, menées à travers un projet pilote à Monastir, a fait ressortir l’impératif d’améliorer la performance de l’élevage aquacole, et d’optimiser la gestion de l’alimentation. En effet, ces analyses, ont montré un excès d’utilisation des aliments pour les poissons.
La performance en élevage aquacole est mesurée par le biais d’un indicateur de mesure dit “taux de conversion alimentaire”. Il oscille entre 1,9 kg et 2,5 kg, alors que la référence internationale se situe à 1,6kg.
Le projet pilote, qui prendra fin en juin 2024 et qui a été réalisé en partenariat avec le secteur privé, a permis de montrer la contribution des technologies innovantes et intelligentes à l’amélioration des performances économiques du secteur aquacole, a souligné le directeur à l’Institut national de recherche et des technologies de la mer (INSTM), Mohamed Salah Azaza.Ces technologies peuvent contribuer à la réduction du taux de conversion alimentaire (utilisation et gestion de l’alimentation ), lequel représente 60% du coût de la production aquacole en Tunisie.
Par ailleurs, il faut aussi réduire énormément l’impact sur l’environnement, d’améliorer la compétitivité de l’entreprise et de changer la perception du consommateur, des organisations environnementales et de la société civile vis-à-vis de l’image de la filière aquacole en Tunisie.
Il est à rappeler qu'en Tunisie, une trentaine de sociétés sont actives dans l’aquaculture, dont 20 sont spécialisées dans la pisciculture marine. Les exportations des produits aquacoles varient entre 10% et 15% de la production nationale, laquelle a atteint 21 mille tonnes en 2022. L’objectif est d’augmenter la production à 56 mille tonnes à l’horizon de 2030. Les explorations sont destinées aux pays de l’Union européenne (UE), aux pays du Golfe, et vers le Canada.
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