La situation du compte extérieur arrêtée à fin octobre de l’année, que vient de mettre à jour la BCT, indique que la Tunisie a consacré 24,6% de ses recettes d’exportations de marchandises pour faire face au service de sa dette extérieure, relève le Think Tank Tema dans sa dernière revue Ecoweek.
Le service de la dette s’est élevé cette année à 12,71 milliards de dinars (MMDT) soit, le niveau le plus que le pays ait connu ; un niveau qui représente près du quadruple de son montant de l’année 2010 (3,2 MMDT à fin octobre 2011) et du double d’il y a moins de six ans : 5,7 MMDT à fin octobre 2018. Compte tenu du ralentissement du commerce extérieur
tunisien en 2024, le déficit commercial s’est quasiment stabilisé au niveau atteint il juste un an :-15,72 MMDT contre -15,86 MMDT. Une quasi-stagnation sur fond d’amélioration des recettes touristiques et, dans une mesure moindre des transferts de la diaspora tunisienne et autres recettes courantes engrangées, qui a induit le rétrécissement du déficit des transactions courantes à -3,13 MMDT contre -3,84 MMDT à fin octobre 2023. De -5,5% du PIB en moyenne des cinq dernières années (2019-2023) et -2,5% du PIB il y a juste un an, le déficit courant s’est établi cette année à son plus bas niveau depuis plus vingt ans : -1,9% du PIB.
Malgré cela, les avoirs en devises de la Tunisie, fortement sollicitées par le service de la dette extérieure, ont baissé passant de 25,1 MMDT représentant 112 jours de couverture des importations à fin octobre 2023 à 24,5 MMDT et 110 jours, à la même date de cette année.
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