La ministre des Finances Sihem Boughdiri Namsia avait confirmé que la loi de finances 2022 est un indicateur du lancement du programme de réformes du gouvernement actuel sur une période de 4 ans, plus précisément de 2022 à 2026, et marque également le lancement de l’accord avec le Fonds monétaire international. La ministre a exprimé son espoir que le décaissement de 350 millions de dollars comme premier versement à la Tunisie n’ira pas au-delà du mois d’avril 2022.
De son côté, la Présidence du Gouvernement a déjà préparé un programme dédié pour les négociations avec le Fonds monétaire international, afin d’obtenir de nouveaux fonds pour financer le budget de l’Etat et sortir de la présente crise financière.
Néanmoins, la Tunisie a déjà reçu, dans le passé, des financements mais qui n’ont conduit qu’à la perte de sa marge de manœuvre dans les choix de développement conduisant par conséquent à la perte de sa souveraineté sur ces choix économiques.
De ce fait, il serait plus cohérent pour la Tunisie d’évaluer les effets des conditions des prêts accordés pas le FMI et la BM avant d’entrer en négociation avec le FMI. En effet, l’audit de ces financements a pourtant été l’une des premières revendications économiques et sociales à avoir émergé lors de la première phase de la révolution en Tunisie. Cela permettrait également de renforcer le pouvoir de négocier du pays avec ces institutions.
Il est à rappeler que la dégradation de la note de la Tunisie par l’agence Moody’s de B2 à B3 a affaibli la position de la Tunisie sur le marchés financiers internationaux. Les négociations entre le FMI et la Tunisie s’annoncent donc tendues, mais une fois l’accord de principe obtenu, le premier déboursement devrait ensuite être conditionné à la mise en œuvre effective de certaines mesures préalables, peut-être même avant l’accord de principe comme ce fut le cas pour la réforme des statuts de la Banque centrale qui sont à l’origine de la dévaluation du dinar.
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