Le directeur général associé Ernest&Young (EY), Noureddine Hajji a indiqué, lors de son passage sur les ondes de radio Express FM, mardi 28 juin 2016, que le récent baromètre établi par sa société a fait ressortir que 90% des entreprises tunisiennes ne placent pas leur confiance dans la capacité de l’Etat ainsi que de ses structures à améliorer la situation du pays. Cet indice de confiance concerne en l’occurrence la capacité du gouvernement à inciter l’investissement privé. Noureddine Hajji a expliqué que l’étude élaborée par EY a dévoilé qu’un tiers de l’ensemble des entreprises tunisiennes ont accusé un abaissement de leurs activités au cours de l’année 2016. Il a souligné que 11% desdites entreprises font l’objet d’une menace de faillite.
La même étude a fait ressortir que les obstacles qui font barrière à l’activité des entreprises sont notamment la complexité bureaucratique, la prolifération de la corruption, l’existence d’un certain nombre de failles dans la loi du travail ainsi que la détérioration de la situation sécuritaire. Noureddine Hajji a souligné que sur le total des entreprises, 25% seulement d’entre elles ont fait part de leur intention d’inscrire leur activité dans la continuité peu importe la tendance de la situation générale du pays et des circonstances. Parmi les chefs d’entreprises concernés par l’étude de EY, environ 50% d’entre eux ont exprimé leur incapacité à maintenir leur activité d’ici à deux ans. Noureddine Hajji a expliqué que dans le cas où la situation reste en l’état, plus de la moitié du tissu économique national fera chute au-delà de deux ans.
Rappelons que l’étude élaborée par Ernest&Young a concerné plus de 100 entreprises qui opèrent dans différents domaines d’activité et qui représentent près de 20% du secteur privé en Tunisie, soit 10% du PIB.