La Tunisie doit revoir son modèle de développement. C'est ce qu'a affirmé le nouveau représentant du Fonds Monétaire International, Robert Blotevogel, à l'AFP à l'heure où la Tunisie négocie avec le Fonds un nouveau prêt.
Alors que la croissance en 2015 n'a pas dépassé 0,8 %, Robert Blotevogel estime que l'année 2016 sera une année de stabilisation et, en ce sens, la croissance annoncée pour cette année 2016 n'est pas suffisamment forte. Le gouvernement tunisien doit donc modifier sa politique budgétaire, pour relancer l'économie, et faire en sorte que la croissance touche les régions défavorisées.
Le plus lourd fardeau pour les dépenses de l'Etat est la fonction publique alors que l'importante hausse de la masse salariale s'est faite au détriment de l'investissement public, juge M. Blotevogel qui appelle à inverser cette tendance pour bâtir les bases pour une croissance inclusive et refaire ainsi le modèle de développement de la Tunisie.
Concernant les négociations actuelles entre la Tunisie et le FMI, Robert Blotevogel a confié que les discussions avancent bien surtout après l'accord avec le gouvernement tunisien sur l'objectif des grandes réformes à adopter et le « diagnostic » sur la situation actuelle du pays.
Enfin, la validation, par le conseil d'administration du FMI, de la nouvelle ligne de crédit, d'un montant de 1,7 milliard de dollars, devrait se faire le 22 avril prochain, a conclu M. Blotevogel.
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