Intervenu sur les ondes de radio Express FM, l'analyste financier Bassem Ennaifer a déclaré qu'au cours de l'année 2024, des montants importants de dette seront payés en interne et en externe. En effet, l'État est tenu de maintenir les grands équilibres ainsi qu’améliorer la répartition des dépenses. Il a, en outre, souligné, que la loi de finances de 2023 prévoyait des chiffres proches de ceux atteints à la fin de l'année. L’invité d’Ecomag a expliqué que le recouvrement des dettes extérieures dépasse les fonds qui ont été empruntés et ce, avec une différence estimée à hauteur de 866,3 millions de dinars en 2023, sachant que les emprunts ont été davantage effectués au niveau du marché intérieur, atteignant 11.452 millions de dinars, ce qui constitue un chiffre record.
Par ailleurs, Bassem Ennaifer a expliqué qu’il est probable que la dette extérieure nette sera négative, ce qui signifie que la Tunisie remboursera des services de la dettes supérieurs en 2024 qu’elle n’en aura emprunté, et qu’elle aura également une plus grande tendance à emprunter sur le marché intérieur. Il a également estimé qu’une enveloppe de 7 milliards de dinars, soit un financement direct de la Banque centrale au profit du gouvernement, ne serait pas décaissée, car la grande partie serait conservée jusqu'à la fin de l'année, s'attendant à ce que l'année 2024 soit difficile. Et de poursuivre que le remboursement des dettes sur le marché intérieur dépassera celui des dettes qui seront remboursées sur le marché extérieur à partir de l'année prochaine. Bassem Ennaifer a, à cet effet, déclaré que mettre à disposition des fonds suffisants afin de rembourser les dettes peut se faire soit par la cession de la participation de l’Etat dans les entreprises publiques. Mais cette approche est écartée. Reste le moyen de la réconciliation pénale qui peut générer des revenus importants pour l'État.
L’analyste financier a ajouté que des chiffres concernant la réconciliation pénale sont attendus, car elle pourrait contribuer à trouver des solutions, mais en tant que mécanisme de financement, elle demeure insuffisante et l'Etat doit rechercher de nouvelles ressources. Il a souligné, de même, qu'il n'est pas permis de renoncer aux emprunts sur le marché intérieur, mais qu'en contrepartie, les taux doivent être réduits. Bassem Ennaifer a ajouté qu’il est prévu de réaliser des revenus de l’ordre de 59,8 milliards de dinars en 2024, mais ils seront plutôt de l'ordre de 57,1 milliards de dinars.
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