L’avocat d'affaires et membre de la Chambre tuniso-italienne de commerce et d'industrie, Aslan Ben Rejab a indiqué au micro de radio Express FM, que le cadre juridique relatif au partenariat entre les secteurs public et privé en Tunisie, et qui combine le système d'engagement et de marchés publics ainsi que ses textes d'application, est l'un des meilleurs cadres juridiques au monde. Il a ajouté que la loi de Finances pour l'année 2022 est venue avec un fait nouveau à savoir : la constitution d'un fonds pour financer les projets de partenariat entre les deux secteurs public et privé.
L’invité d’Ecomag a précisé que la création de ce fonds vise à financer des études et accompagner l'Etat dans ces projets en PPP. Quant à son financement, il provient de la Caisse des Dépôts et de Compensation ainsi que de certains dons de l’étranger. Aslan Ben Rejab a expliqué, en outre, que ledit fonds pourrait être une plus-value si les études sont orientées vers la bonne direction, soulignant que la Tunisie souffre d'une instabilité juridique et fiscale, qui appelle à s'accorder sur une période de stabilité.
Dans le même registre, Aslan Ben Rejab a ajouté qu'il existe des projets qui peuvent être menés en partenariat entre les secteurs public et privé, tels que les projets d'énergie renouvelable et la construction d’autoroute, mais certains autres projets ne peuvent être menés dans ce cadre, comme l'Aqueduc de Bizerte. Il a souligné que la mise en place de bons cadres juridiques ne suffit pas, mettant l’accent sur l'impact de l'instabilité politique, fiscale et juridique, la dégradation de la notation souveraine, l'exacerbation de la pression fiscale, la corruption, l'absence de digitalisation, la difficulté d'accéder au financement, la confiance des investisseurs dans les institutions ainsi que le climat d'investissement.