Le président de l’APTBEF, Ahmed Karam a indiqué que l’association a mis en place un cahier des charges pour le paiement mobile et a lancé à cet effet un appel d’offre afin d’améliorer ce mécanisme national. Cette mise en place a été effectuée avec le soutien de la Banque Centrale de Tunisie et le ministère des Finances. Dans le cadre de la conférence sur le thème “Amélioration des services bancaires numériques et des moyens de paiement” organisée par l’UTICA, Ahmed Karam a précisé que 13 sociétés nationales et étrangères ont participé à l’appel d’offre sus-indiqué. Aussi, le PDG de la Banque de l’Habitat, en sa qualité de président de la commission de tri, se chargera d’annoncer les résultats de l’appel d’offre vers la fin de la semaine.
Ahmed Karam a ajouté, en outre, que la numérisation représente une orientation obligatoire pour les banques tunisiennes qui sont appelées à s’adapter à cette transformation profonde dictée par le progrès technologique. S’ajoute à cela le fait que cette numérisation est fortement demandée par les clients des banques de la place. Ahmed Karam a expliqué qu’il n’est pas admissible que 13 milliards de dinars en liquidité circule en dehors du système bancaire et sous forme de billets de banque au même moment où les banques tunisiennes souffre d’une pression structurelle concernant la liquidité. Cette situation représente selon le président de l’APTBEF une menace financière du pays.
Par ailleurs, Ahmed Karam a mis l’accent sur le fait que les banques confrontent une autre problématique tout aussi importante à savoir : le coût élevé du traitement des billets de banque, une tâche qui réquisitionne pas moins de 15% des employés des banques sans qu’une valeur ajoutée ne soit apportée auxdites banques. Ahmed Karam appelle à réduire au mieux ce fardeau en recourant aux nouvelles technologies.
Dans un autre registre, le président de l’APTBEF a expliqué que 4 millions de cartes bancaires disponibles actuellement ne sont utilisées qu’à hauteur de 20% seulement dans le paiement bancaire ajoutant que certaines personnes invoquent les frais des commissions imposées par les banques à ce titre pour justifier une utilisation faible du paiement électronique. Il a expliqué que la question ne réside pas dans les frais de commissions car ceux-là sont soumis à des négociations entre les commerçants et les banques, il s’agit plutôt d’une crainte de laisser des traces de transactions au regard des services fiscaux. M. Karam a indiqué que dans le cas où les autorités fiscales imposent moins de taxes et d’impôts dans le cadre de ces transactions, le paiement électronique s’améliorera de manière significative.
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