Semaine au 26 décembre 2003.

Numéro : 
210

Titre

Plus fortes hausses

Titre

Plus fortes baisses

Titre

Les titres les plus dynamiques

% Cours % Cours Quantité Volume
ALKIMIA 9,40 33,300 AMS -15,12 3,650 SFBT 72.718 3 562 200
TLait 2,81 14,270 STEQ -4,58 5,630 BIAT 79.558 1 436 373
ICF 2,80 36,000 SITEX -4,53 9,650 STB 201.910 1 391 097
MAG
GEN
1,43 7,100 SOTUVER -3,65 8,190 El
MAZRAA
126.020 845 604

Le
marché a négocié le virage avant la dernière ligne droite de l’année 2003
avec une note de stabilité conjuguée à des interventions plus fréquentes des
négociateurs sans grand impact sur l’évolution générale des cours de par
leur caractère technique. Ainsi, le marché a pu cumuler un volume d’échanges
de plus de 11MDT pour plus de 781 mille titres qui ont changé de mains. Ceci
dit, la balance des variations hebdomadaires n’a enregistré que 11 valeurs à
la hausse contre 23 à la baisse. En parallèle, l’indice de capitalisation
– TUNINDEX – qui est resté plutôt sur une note de stabilité, a marqué un
léger repli symbolique de 0,15% à 1245,95 points et garde ainsi un rendement
de 11,34% depuis le début de l’année. Il est à noter que les débats budgétaires
2004 du côté de la chambre des députés ont soutenu une actualité boursière
sans grandes nouveautés.



Avec plus de 11% de rendement sur l’année 2003, l’indice phare de la bourse
de Tunis a fait mieux que l’indice global de Morgan Stanley (MSCI) qui présente
une performance proche de 8% mais a sous-performé le rendement moyen des marchés
émergents qui avoisine les 22% voire 32% pour les pays de l’Amérique latine.
Ceci nous amène à conclure que la place tunisienne a été relativement affectée
par la récession mondiale touchant notamment l’Union Européenne par le jeu
des échanges multilatéraux subissant par ricochet le poids des attentats
terroristes et la guerre en Irak. Si quelques dossiers d’admission en bourse
semblent être ajournés pour causes des circonstances difficiles vécues récemment,
l’année 2003 a été toutefois l’année des OPR ; Même si celles qui sont
dernièrement annoncées ne semblent pas affecter la conscience commune du marché
au vu des performances médiocres des sociétés ciblées, les offres de retrait
qui auraient touché des sociétés en bonne santé peuvent y apporter un préjudice.



Dans le registre des OPR, le CMF a déclaré la recevabilité de l’Offre
Publique de Retrait –OPR – initiée par la STB,
actionnaire majoritaire détenant directement 79,33% du capital de la société
« Atelier Mécaniques du Sahel » – AMS
–, portant ainsi sur les 346.266 actions qu’elle ne détient pas dans le
capital de ladite société. Le prix de la présente OPR a été fixé à 3,370
DT, prix calculé sur la base d’une moyenne arithmétique des cours des 60
dernières séances de cotation de la ligne AMS
pondéré par les volumes de transactions enregistrés. Cette opération sera
ouverte du 29 décembre 2003 au 19 janvier 2004. Côté cours, et vu l’écart
existant entre le prix de l’offre et le prix du marché, AMS
(763 titres) a chuté de 15,12% à 3,650 DT pour des quantités échangées
assez réduites. Ainsi, le titre cumule une contre-performance de 16,67% depuis
le début de l’année.



Dans le bancaire, et hormis le lancement de l’OPR visant la société les AMS,
STB
a marqué la fin de la semaine par un turnover de plus de 201 mille titres traités
vendredi. Côté cours, et bien que la ligne STB
a suivi une évolution technique en dents de scie, le titre a pu marquer une légère
progression de 1,32% à 6,890 DT. Par ailleurs, UIB
(23.320 titres) qui a annoncé la nomination de M. Philippe Amestoy en qualité
de Directeur Général, en remplacement de M. Ali Kooli, a pu rectifier le tir
vendredi et limiter sa légère glissade à 0,64% à 12,500 DT. Par ailleurs,
Parmi les titres du bancaire qui ont connu des opérations de « window-dressing
», BIAT
(-0,6% à 18,050 DT) a connu la rotation de 79.558 titres. Dans le même volet,
la plus grande capitalisation du marché, SFBT
(-1,02% à 48,500 DRT), s’est accaparée plus de 31% du volume des échanges
pour 72.718 titres qui ont changé demains aux côtés d’une transaction de
bloc réalisée jeudi portant sur 19 mille titres au prix de 49 DT.



Parmi les titres les plus échangés, TUNISAIR
(-1,64% à 6,590 DT) est restée aussi dynamique que ces dernières semaines. En
effet, la ligne du transporteur aérien national a vu 29.835 titres traités,
certes en deçà du niveau de rotation des deux dernières semaines, mais qui
semble consolider le niveau du cours du titre au-dessus de son support intermédiaire
des 6 DT. En effet, (1) la marque de stabilité que revêtent les réalisations
de la compagnie depuis le début de l’année et ce, comparativement avec les
chiffres 2002, (2) l’engagement du processus de restructuration de la
compagnie en passant par l’externalisation des activités qui ne font pas
partie du cœur de métier de TUNISAIR,
(3) ainsi qu’une orientation commerciale assez payante jusqu’à présent et
des perspectives sectorielles favorables pour la période à venir, et (4) les
niveaux records atteint par l’Euro face au billet vert ces derniers mois,
semblent booster la dynamique de la ligne en cette fin d’année.



Pour le reste, SOTUVER
(–3,65% à 8,190 DT : 1.412 titres) a décidé lors de sa dernière AGE
l’augmentation de son capital de 10.595.000DT à 13.643.100 DT, à réaliser
sur deux tranches dont la première d’un montant de 2.037.500 DT et une deuxième
pour le reliquat (1.010.600 DT). La première tranche sera matérialisée par
l’émission de 203.750 actions nouvelles d’une valeur nominale de 10 DT
chacune à libérer en totalité et à souscrire à raison de 5 actions
nouvelles pour 26 anciennes détenues. Il est à noter que la date de jouissance
en dividende a été fixée à partir du 1er janvier 2004.



Les débats de la chambre des députés portant sur la consolidation du
financement de l’économie et le renforcement de l’épargne, dans le cadre
du projet de la loi de finance 2004, ont apporté leur lot de nouveautés. Plutôt
encourageant pour le financement sectoriel, Il a été proposé d’enrichir les
fonds propres de la BNA
(-0,20% à 9,940 DT : 83.854 titres). Par ailleurs, le projet de la loi de
finance prévoit l'assouplissement des conditions d'adhésion au régime fiscal
de la consolidation des groupes de sociétés en réduisant le taux de
participation de la société mère au capital des filiales de 95% à 75%. Il
est à signaler aussi que pour profiter du régime d'intégration fiscale, la
société mère doit s’inscrire à la Bourse de Tunis dans un délai de
l’ordre de 2 ans à compter de la mise en fonction dudit régime.