L'intermédiaire en Bourse Tunisie Valeurs, publie une note d'analyse sur Artes, concessionnaire officiel des marques RENAULT, DACIA, NISSAN et récemment LADA en Tunisie. L'étude intitulée "Une croissance pénalisée par la balance commerciale du pays", revient sur la situation du secteur, marquée en 2018 par l’aggravement du déficit commercial et la dépréciation du dinar face aux monnaies étrangères ont drastiquement limité les quotas attribués.
La politique de quotas connait, en effet, plusieurs tergiversations suite au creusement du déficit de la balance commerciale nationale et à la baisse des réserves en devises. Les concessionnaires officiels ont vu leurs quotas d’importation baisser de 20% en 2018 par rapport à 2017, souligne Tunisie Valeurs. La limitation volontaire de l'importation de voitures fait que la demande de véhicules neufs soit structurellement supérieure à l’offre. La croissance affichée dans une telle conjoncture de marché ne reflète donc pas le réel potentiel du marché de l’automobile.
Parallèlement, les marques historiques du marché automobile, en l’occurrence les européennes, ont perdu du terrain face à la percée des marques asiatiques qui ont afflué ces dernières années (KIA, Hyundai, SUZUKI, GREAT WALL, Haval, SsangYong, Mahindra, BAIC). La part des marques automobiles européennes a régressé de 80% en 2013 à 50% en 2017.
Pour ARTES, Tunisie Valeurs sur une légère baisse du chiffre d’affaires de 1% à 259MDT et un résultat net consolidé de 32,9MDT, en retrait de 7% par rapport à 2017. Anticipant la baisse des résultats, le cours de l’action a connu une baisse en 2017 (-13,96%) sans se rattraper après, portant la capitalisation boursière du groupe à près de 238 MDT (soit un PER2018e de 7,2x ). Un niveau de valorisation facilement intéressant et nettement inférieur à la médiane du secteur coté (PER 2018e de 13,1x), cependant, nous ne décelons pas des signes de reprise de l’activité pour la société.
Pour Tunisie Valeurs, La force d’ARTES réside dans son matelas de trésorerie confortable (pour le moment) qui dégage un flux récurrent de produits de placements, lui permettant de palier à la volatilité de l’exploitation. Cette assise financière solide justifie, par ailleurs, une distribution généreuse de dividendes qui fait toute l’attractivité du titre (un payout de 66%). L'intermédiaire en Bourse recommande ainsi de conserver le titre.