Le Directeur général de la Bourse de Tunis, Bilel Sahnoun a indiqué, lors de son passage sur les ondes de radio Express FM, que la bourse n’est pas en train de jouer son rôle dans le financement de l’économie. En effet, il a expliqué que le pourcentage de ce financement n’a été que de 6,5% au titre de l’année 2018 tandis qu’il a été de 11% en 2010. Bilel Sahnoun a ajouté que même ce taux est faible en comparaison à ceux des marchés émergents où le taux de financement par le marché financier s’élève à hauteur de 30%. Aussi, même tendance en ce qui regarde l’épargne nationale qui est passée de plus de 20% du PIB en 2010 à moins de 9% actuellement. S’y ajoute la faible capitalisation de la bourse qui ne dépasse pas les 24% du PIB, alors que les normes internationales sont de plus de 50%.
Bilel Sahnoun a expliqué que toutes ces faiblesses sont justifiées par l’absence de l’introduction en bourse de certains secteurs d’activités à l’instar des télécoms, du tourisme, l’agriculture, le tabac, les énergies et mines, ainsi que les carburants. Il a souligné que de ce fait, de grands fonds d’investissement ne viennent pas en Tunisie au regard de l’absence de grandes entreprises dans la bourse de Tunis. Or, il faut savoir que l’avantage de l’investissement étranger dans les portefeuilles tunisiens est que les fonds générés restent domiciliés en Tunisie.
Par ailleurs, parmi les suggestions effectuées dans le cadre des préparatifs de la loi de finances 2020, est l’augmentation du compte CEA de 50.000 à 100.000 dinars ainsi que le lancement d’un compte CEA entreprises.
Egalement, il a été proposé la réduction de la retenue à la source pour les intermédiaires en bourse, de 15 à 1,5% du chiffre d’affaires, pour améliorer la liquidité.
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