Le directeur général de l’Arab Tunisian Bank (ATB), Ahmed Rjiba a présenté, au micro de la radio Express FM, les perspectives et les stratégies de la banque en vue de poursuivre son élan de croissance. A cet effet, il a indiqué que l’ATB soutiendra l’action de l’ancienne équipe tout en y apportant un changement d’orientation. Ahmed Rjiba a ainsi expliqué que la banque avait choisi jusque là de limiter tous les crédits eu égard à la situation du marché. La banque adoptera une nouvelle stratégie mise en place sur la période de 2020-2024 et qui vient d’être approuvée par le conseil d’administration.

En ce qui regarde les objectifs stratégiques de l’ATB étalés sur les quatre prochaines années, le DG de la banque a souligné que la direction vise une croissance de sa part du marché de l’ordre de 10%. S’y ajoute des taux de croissance des crédits de 9%, du ratio de solvabilité de 12% et du PNB de 21%. En outre, Ahmed Rjiba a indiqué que la banque réfléchi une nouvelle organisation de ses structures et ce, en mettant en place un système d’information plus performant et dont le but est l’amélioration des services adressés aux clients. Du côté des agences, leur nombre devra atteindre les 163,  parallèlement à une stratégie commerciale agressive. Ahmed Rjiba a ajouté à ce titre, que l’une des orientations sera axée sur le financement des PME par le biais d’une ligne de financement de la banque allemande KFW. 

Sur le plan des réalisations, le DG de l’ATB a indiqué que la banque a réalisé de belles performances en termes d’indicateurs d’activité avec une progression considérable réalisée au quatrième trimestre de 2019, selon ses propos. En effet, les crédits nets de provisions et d’agios réservés ont enregistré une hausse de l’ordre de 16,43%, les dépôts des clients ont augmenté de 12,62% pour atteindre 5.242,8 millions de dinars et le PNB a enregistré une croissance de 2,35%.

Par ailleurs, Ahmed Rjiba a expliqué que certes la situation économique de la Tunisie est très dure mais cela n’a pas pour autant heurté outre mesure le secteur bancaire. Il a fait noter que le changement de la stratégie monétaire de la Banque Centrale a réduit l’intervention des banques pour financer l’économie.