Les actionnaires de la SFBT ont pris part à l’Assemblée Générale Ordinaire de la société réunie le 15 juin 2011 sous la présidence de M Hamadi Bousbii, afin de statuer sur l’exercice 2010 qui s’est soldé par un bénéfice de 55,371 MD, en hausse de 2,67%. Au niveau de la SFBT.
L’exercice 2010 a enregistré l’augmentation du chiffre d’affaires de 15,14% passant de 180,5 MD à 207,9 MD. Cette hausse provient de : 1/ La Récupération du chiffre d’affaires SNB qui est devenu sous-traitant. 2/ L’Augmentation des prix appliquées à compter du 1er avril 2010 pour le litre verre (6,2%), le PET 1 litre (4,4%) et le PET 1,5 L (3,8%), ainsi que les boîtes (5%) à partir du 24 mai 2010.
Au niveau du groupe, le CA consolidé ressort en hausse de +9% à 554,8 MD. Les parts de chaque activité sont restées quasi stables excepté pour le lait qui a vu sa part augmenter après trois années de démarrage difficile ; Le CA de la SEABG, candidate à un moment donnée à la cotation, est passé de 110 MD à 133,6 MD dépassant, ainsi, celui de la SFBT. Les activités Lait et Jus ont connu une accélération de leur croissance respectivement de 31% et +23%. Par ailleurs, Il ressort aussi de la lecture du CA des activités historiques du groupe, que les BG et la bière semblent maintenir une cadence soutenue avec des taux de croissance moyens de l’ordre de 10% ; Le groupe se retrouve à nouveau en quasi monopole, puisque ses concurrents les plus redoutables à savoir Heineken de Boujbel et Americana de Housem trabelsi sont en grande difficulté après l’éclatement de la révolution. Cela dit, le président du groupe SFBT, Hamadi Bousbii, surprend comme toujours par ses points de vue originaux préférant toujours l’existence d’un concurrent pour infléchir la position de l’administration fiscale sur les 47,5% de taxes qui pèsent lourdement sur la bourse du consommateur et les comptes de la société. Dans la bière, le groupe n’a jamais senti l’effet de Heineken sur ses marges et sa part de Marché, renchérit M Bousbii.
Le groupe a connu quelques pépins dans l’immobilier avec sa filiale SINDT qui a connu moins de vente de lots de terrains viabilisés.
Parmi la multitude de points soulevés durant la séance, le sort de la participation dans la SLD qui traine sa situation difficile malgré la forte baisse du déficit et l’amélioration des perspectives dans le secteur laitier. M. Bousbii a indiqué que des pourparlers sont d’ores et déjà engagés avec le Groupe H. Meddeb pour une éventuelle cession des 7,47% que détient le Groupe SFBT.
Pour les projets les plus en vue, la SFBT prévoit d’installer dans la région de Bir Mchergua une unité de collecte et de recyclage des déchets plastiques, permettant de créer directement plus de 2000 emplois. D’un autre coté, la réouverture de l’usine d’Aïn Melliti de conditionnement d'eau minérale en arrêt depuis plus de 10 ans ne saurait tarder.
Revenant sur l’impact qu’ont eu les multiples tentatives d’ingérence des proches de Ben Ali sur l’activité de la société, M Hamadi Bousbii a précisé qu’il a été obligé de subir certaines influences exercées tour à tour par Slim Chiboub et Belhassen Trabelsi et de profiter de leur relations conflictuelles. Il est revenu sur les péripéties de l’entrée de Heineken en Tunisie, confirmant que le contrat initial a été d’abord destiné à la SFBT, avant son détournement après l’intervention des proches de Ben Ali par le blocage de l’homologation des prix qui devrait être décidée par le ministère de commerce de l’époque, et qui précède généralement le début de la commercialisation de tout produit alcoolisé. L’affaire finira enfin entre les mains de M Boujbel, cogérée par un ex ministre. Les pertes de la brasserie sont significatives, absorbant 50% du capital social. En cas de retrait de l’investisseur du marché tunisien, la reprise des actifs ne saurait intéresser la SFBT, à cause de leur état obsolète, affirme M Bousbii.
M. Bousbii a ensuite évoqué la révolution en Libye qu’il perçoit comme une chance inouïe pour la société au cas où un nouveau régime permettrait la vente d’alcool sur le territoire libyen. La SFBT a réussi en un temps record à atteindre 40% de part de marché dans ce pays voisin pour ce qui est des bières sans alcool.
Pour conclure, les intervenants se sont tous dits satisfaits de la santé financière de la société ne cachant pas une certaine appréhension sur son futur si un important changement politique devait avoir lieu dans le pays. Certains actionnaires se sont interrogés sur la possibilité de séparer les activités bières et boissons gazeuses, d’autres ont demandé si une alternative au projet de restructuration abandonné était à l’étude, entre autres par des prises de participations dans les sociétés mises sous la tutelle de l’Etat. M. Bousbii, répètent quant à lui, les propos tenus chaque année sur la nécessité de lever le plafond des 50% limitant la participation étrangère, ironisant qu’il ne s’agit pas là d’une activité nucléaire. Il envoie la même critique sur la sur-taxation de 47,5% imposée sur les boissons gazeuses alors que d’autres pays touristiques concurrents y appliquent des taux beaucoup plus cléments.
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