Les ressources du secteur bancaire tunisien ont affiché un taux de croissance moyen de 10,6% pour la période 2003-2008. Sur la base d’une année pleine, les ressources ont évolué de 13% en 2008 contre 13,5% en 2007 et 7,4% en 2006. De même, les dépôts ont progressé et ce parallèlement aux emplois et leurs contributions dans le total des emplois sont restées quasiment inchangées entre 2007 et 2008 à 56,3%. En 2008, les dépôts ont évolué de 15,2% par rapport à 2007 contre une hausse de 13,5% une année auparavant.
En 2008, l’encours des crédits servis par le système financier à l’économie s’est élevé à plus de 31,5 Milliards de dinars en progression de 13,7% par rapport à 2007 taux supérieur à celui enregistré une année auparavant de 3,9 points de pourcentage. Le système bancaire a contribué à hauteur de 92,6% dans ces concours et reste incontestablement la première source de financement de l’économie tunisienne.
Ceci étant, la part des crédits servis aux professionnels dans l’encours total des crédits a baissé à 75% suite notamment à la progression continue des crédits aux particuliers et plus particulièrement aux crédits logements et à la consommation.
Selon le dernier rapport du FMI, “le secteur financier tunisien n’a pas ressenti les effets directs de la crise mondiale. Les autorités ont poursuivi leur stratégie de long terme d’assainissement du secteur bancaire qui a conduit à une baisse du taux de créances classées en pourcentage des créances totales de 17,6 % en 2007 à 15,5 % en 2008 et une augmentation du taux de provisionnement de 53,2 % en 2007 à 56,8 % en 2008”. Ceci étant, et quoiqu’en amélioration, la qualité des actifs des banques tunisiennes reste encore problématique. Ces prêts douteux proviennent en partie du financement des projets d’infrastructure publics à caractère industriel et commercial par le système bancaire mais aussi d’une mauvaise gestion prudentielle.
Par ailleurs, les banques ont renforcé leurs efforts en matière de provisionnement et de réservation d’agios permettant ainsi d’améliorer le taux de couverture des crédits non performants qui a atteint 56,8% en 2008 contre 53,2% en 2007 49% en 2006 et 47,4% en 2005. Malgré cette amélioration, le taux de provisionnement reste en deçà du niveau des 70 % escompté par la BCT. Selon le FMI, atteindre rapidement ces objectifs, et même aller au-delà, renforcerait davantage la capacité du système bancaire à absorber les chocs potentiels pouvant affecter l’économie, compte tenu de l’ouverture progressive du compte de capital.
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